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Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 08 Juil 2017, 11:25
de Beogles
Tarpan a écrit:Loîc, faire au plus simple, faire ce qui demande le moins de temps et de ressources matérielles et intellectuelles !

OUAH génial, t'aurais pu être informaticien :D

C'est en effet la meilleure méthode, le reste provoquerai des ennuis a l'impression, beaucoup de déchets, ou il faudrait demander si il y a quelque chose de prévu dans ce cas à notre administrateur, ce qui n'est pas sur et peut être pas autorisé de cette manière là !


::Merci:: ::Merci:: ::mortderire::

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 08 Juil 2017, 11:44
de Didier
Bonjour,

En haut à droite il y a une petite imprimante (a coté de la phrase " Marquer tous les forums comme lus") qui active la fonction imprimer le sujet je crois

Il faut le faire page par page mais la mise en page reste propre, c'est aussi rapide qu'un copier coller, et on peux les enregistrer en format pdf

Didier

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 08 Juil 2017, 11:45
de Loïc Charpentier
Tarpan a écrit:Loîc, faire au plus simple, faire ce qui demande le moins de temps et de ressources matérielles et intellectuelles !

OUAH génial, t'aurais pu être informaticien :D

C'est en effet la meilleure méthode, le reste provoquerai des ennuis a l'impression, beaucoup de déchets, ou il faudrait demander si il y a quelque chose de prévu dans ce cas à notre administrateur, ce qui n'est pas sur et peut être pas autorisé de cette manière là !


Cà fait plus de trente ans que je m'use les mirettes devant un écran, sans que ce soit, pour autant, mon métier, çà serait, quand même, malheureux de ne pas en avoir retiré un minimum "d'expérience". ;)
J'avais, même, suivi une formation sur Cobol, au tout début des années 80. ::dubitatif:: ::mortderire::

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 09:15
de Beogles
Bonjour,
Je retourne vers vous au sujet de la discussion qui a déjà eu lieu à propos de l'ordre de "démolir" ou "rendre inutilisables" les canons.
Prosper m'a indiqué le témoignage de Franck Ribollet
http://genealogie.ribollet.pagesperso-o ... FRANCK.htm
qui est fort intéressant car il est au même endroit.
Je retrouve des noms et des lieux mentionnés par mon père.

Franck Ribollet note le 14 mai 1940, : ...”Le groupe entier était arrivé pendant la nuit à Oches. En effet, après mon départ du P.C. du général, tout le monde était remonté sur les positions avec ordre de reprendre le tir, mais les commandants de batterie avaient déjà donné l'ordre de faire sauter les culasses et les canons étaient hors d'état de servir. Ordre fut alors donné de rejoindre Oches”.
Deux points :
a) Mon père est arrivé à Oches le 16 mai au petit matin, à pied et on les a ramenés à Bulson en voiture. Il semble donc que "le groupe entier" n'était pas à Oches dans la nuit du 13 au 14 mai 1940. (Peu importe).
b) le 14 mai, Franck Ribollet écrit "les commandants de batterie avaient déjà donné l'ordre de faire sauter les culasses et les canons étaient hors d'état de servir".
Les notes de mon père sont précises sur les journées entre le 10 et le 15 mai 1940. La démolition des culasses a lieu dans la soirée du 15 mai 1940, en tout cas pour la batterie de mon père.

Mon père note,
"6 h 30 (en réalité 18 h 30 le 15 mai 1940) Je vois arriver Monteil et sa cammionnette. Que veut-il ? "Que faites-vous ? "Nous dit-il affolé "l'ordre est arrivé de partir. La 9e batterie a fait sauter ses pièces et s'en va".
Or, si j'ai bien compris, mon père était dans un groupe formé de la 7e 8e et 9e batterie. La sienne était la 8e.
Etant donné que les canons de la 7e, 8e et 9e batteries étaient le long de la route de Bulson à Oches, je ne comprends pas comment il faut que ce soit Monteil qui les informe que la 9e batterie avait déjà rendu le matériel inutilisable. Il aurait/ils auraient dû le voir, puisqu'ils étaient voisins.

Auriez-vous une explication ?
Merci
b.

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 10:13
de Loïc Charpentier
Bonjour,

En gros, il y a deux solutions :
Soit on espère revenir sur la position; dans ce cas, on se contente de démonter les obturateurs de culasse, pour aller les planquer dans un endroit discrêt, qui permettra, en théorie, de les récupérer et de les remettre en place, après nettoyage. On peut, aussi, les charger dans un tracteur ou un camion, pour les emmener, lors du repli.
Soit le retour sur la position n'est pas envisageable; dans ce cas, on les démonte, puis, pour interdire leur réutilisation (par l'ennemi), on les endommage à coups de marteau ou d'anspect.
Quand on dispose de suffisamment de temps, on peut, également, rendre la culasse inutilisable, en y coinçant une douille.

Après, il s'agit de savoir comment les chefs de pièces et leurs servants ont compris ou interprétés l'ordre et de quelle manière, ce dernier avait été formulé et transmis.
D'après ce que j'en ai compris, la situation était des plus chaudes dans la soirée du 15 mai, l'allemand était tout proche. La fébrilité devait être à son paroxysme. Dans ce genre de situation, chacun fait, alors, comme il le sent ou comment il a interprété l'ordre.
L'ordre d'abandon provient du plus haut de l'échelle hiérarchique, mais, au cours de sa transmission... général, colonel, commandant, capitaine, lieutenant, chef de pièce... sa teneur peut varier - phénomène bien connu dans l'armée -. Par exemple, le gégène avait pu donner l'ordre d'abandonner provisoirement la position en prenant les dispositions "nécessaires" (démonter les coins de culasses), ce qui, au final, s'était traduit par le sabotage des pièces !

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 10:20
de Loïc Charpentier
Beogles a écrit:Or, si j'ai bien compris, mon père était dans un groupe formé de la 7e 8e et 9e batterie. La sienne était la 8e.
Etant donné que les canons de la 7e, 8e et 9e batteries étaient le long de la route de Bulson à Oches, je ne comprends pas comment il faut que ce soit Monteil qui les informe que la 9e batterie avait déjà rendu le matériel inutilisable. Il aurait/ils auraient dû le voir, puisqu'ils étaient voisins.

Auriez-vous une explication ?
Merci
b.


Pas nécessairement.
Entre chaque pièce il y a des intervalles de sécurité et, en plus, elles étaient "enterrées". au mieux, on voyait juste l'extrêmité du tube. Donc, pour savoir ce qui se passait dans la fosse de tir voisine, c'était coton. :D

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 10:27
de thucydide
Les communications sont montantes, il faut envoyer une estafette pour savoir si qui ce passe sur les abords de sa position.
Si le responsable de la 9e batterie n'a informé personne, en fait ces voisins, il est normale qu'ils n'en sachent rien.
Ce qui surprend c'est que déjà la 9e batterie a fait sauter les canons et le contres ordres de se retirer puis de remonter et de tirer puis encore de tout faire sauter.

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 11:03
de Loïc Charpentier
thucydide a écrit:Les communications sont montantes, il faut envoyer une estafette pour savoir si qui ce passe sur les abords de sa position.
Si le responsable de la 9e batterie n'a informé personne, en fait ces voisins, il est normale qu'ils n'en sachent rien.
Ce qui surprend c'est que déjà la 9e batterie a fait sauter les canons et le contres ordres de se retirer puis de remonter et de tirer puis encore de tout faire sauter.


Dans ce cas, ce n'est même pas montant, c'est horizontal ... Duchemin, allez-voir, vite fait, ce que "bourbitent" nos voisins de la "9" :D
A mon avis, il y a eu un zèle excessif, du à une mauvaise transmission ou interprétation des ordres. Ça ne servait à rien de renvoyer des artilleurs sur leurs pièces, si, quelques heures plus tôt, ils les avaient, définitivement, sabotées. Ça avait du "coincer", quelque part, dans l'échelle hiérarchique.

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 11:10
de Beogles
Loïc Charpentier a écrit:
thucydide a écrit:Les communications sont montantes, il faut envoyer une estafette pour savoir si qui ce passe sur les abords de sa position.
Si le responsable de la 9e batterie n'a informé personne, en fait ces voisins, il est normale qu'ils n'en sachent rien.
Ce qui surprend c'est que déjà la 9e batterie a fait sauter les canons et le contres ordres de se retirer puis de remonter et de tirer puis encore de tout faire sauter.


Dans ce cas, ce n'est même pas montant, c'est horizontal ... Duchemin, allez-voir, vite fait, ce que "bourbitent" nos voisins de la "9" :D
A mon avis, il y a eu un zèle excessif, du à une mauvaise transmission ou interprétation des ordres. Ça ne servait à rien de renvoyer des artilleurs sur leurs pièces, si, quelques heures plus tôt, ils les avaient, définitivement, sabotées. Ça avait du "coincer", quelque part, dans l'échelle hiérarchique.


Merci pour vos réactions.
Franck Ribollet dit le 14 mai que "les commandants de batterie avaient déjà donné l'ordre de faire sauter les culasses". Ca veut dire que cet ordre aurait été donné le 13 ou le 14 au matin. La 8e batterie n'a rendu les pièces inutilisables que le 15 après 18 h 30.
Vous ne trouvez pas bizarre cet écart dans le temps ?

Re: "André SEGOL, Maréchal des Logis au 185RALT"

Nouveau messagePosté: 09 Juil 2017, 11:46
de Loïc Charpentier
Il ne faut jamais oublier que la manoeuvre allemande, par les Ardennes, était considérée comme infaisable. Dès lors, les évènements, à partir du 14 mai au matin, vont se précipiter.
Du côté de l'état-major français, on s'était retrouvé dans la situation du marin qui doit tenter de boucher, en même temps, tous les trous apparus dans le fond de sa barque. Les unités françaises , le 14 mai, avaient été soit submergées, soit repoussées sur les flancs. Le terme de débandade, dans certains cas, n'a rien d'excessif... lignes de communication coupées, absences d'informations sur la position réelle de ses unités, de l'ennemie... çà tourne vite à la grosse pagaille.