Loïc Charpentier a écrit: il n'y a rien d'exceptionnel à entendre, à plus de trente bornes, les explosions des tirs de la DCA lourde (8,8 cm), d'autant que ces obus explosaient en altitude, à plus de 2000 m, ce qui permettait au son de se propager au-delà de la limite de l'horizon (à la louche 20-25 bornes).
Si l'on part du principe que les ondes sonores vont en ligne droite pour simplifier ( en fait c'est faux , cela dépends de la pression , de la temperature, des éventuels massifs montagneux qui font rebondir l'onde , mais aussi reverberation sur les nuages etc ) , et que l'on est à 2000 metres d'altitude , l'horizon se situe à ... plus de 120 km .
Je ne dis pas , bien entendu , que l'on peut entendre un son a une telle distance , cela dépends du nombre de décibels dégagés et d'autres facteurs ( comme la frequence vibratoire ) .
L'affaiblissement phonique va donc dépendre en premier lieu de la puissance du son originel et de la distance a laquelle on se trouve .
Les formules de calcul sont complexes et demanderaient d'avoir des informations plus concretes .
Mais la n'est pas le débat , je voulais juste indiquer que Loïc est dans le vrai sur le fait que l'on peut percevoir des sons a une grande distance , ne serait ce que par la vitesse de propagation du son dans l'air que l'on peut établir , pour une valeur moyenne , à 330/340 mètres/secondes .
Tout le monde a déjà fait l'exercice : voir le flash d'un éclair , et compter les secondes jusqu'au bruit du tonnerre , pour estimer la distance . Ainsi , grosso modo , 3 secondes entre le flash et le son , donne un impact de l'éclair à 1 Km . Et ceux qui se seront amusés a cet exercice auront noté un effet vibratoire plus la distance est longue : c'est car les ondes sonores n'arrivent pas toutes a la meme vitesse jusqu'à vos oreilles , rebondissent etc .
Dans le cas d'une explosion d'obus de DCA , cela peut donc donner l'impression qu'il y en a plusieurs , par exemple , et troubler le témoin auditif .
Amicalement ,
Alain