Post Numéro: 365 de Loïc Charpentier 09 Juil 2017, 10:13
Bonjour,
En gros, il y a deux solutions :
Soit on espère revenir sur la position; dans ce cas, on se contente de démonter les obturateurs de culasse, pour aller les planquer dans un endroit discrêt, qui permettra, en théorie, de les récupérer et de les remettre en place, après nettoyage. On peut, aussi, les charger dans un tracteur ou un camion, pour les emmener, lors du repli.
Soit le retour sur la position n'est pas envisageable; dans ce cas, on les démonte, puis, pour interdire leur réutilisation (par l'ennemi), on les endommage à coups de marteau ou d'anspect.
Quand on dispose de suffisamment de temps, on peut, également, rendre la culasse inutilisable, en y coinçant une douille.
Après, il s'agit de savoir comment les chefs de pièces et leurs servants ont compris ou interprétés l'ordre et de quelle manière, ce dernier avait été formulé et transmis.
D'après ce que j'en ai compris, la situation était des plus chaudes dans la soirée du 15 mai, l'allemand était tout proche. La fébrilité devait être à son paroxysme. Dans ce genre de situation, chacun fait, alors, comme il le sent ou comment il a interprété l'ordre.
L'ordre d'abandon provient du plus haut de l'échelle hiérarchique, mais, au cours de sa transmission... général, colonel, commandant, capitaine, lieutenant, chef de pièce... sa teneur peut varier - phénomène bien connu dans l'armée -. Par exemple, le gégène avait pu donner l'ordre d'abandonner provisoirement la position en prenant les dispositions "nécessaires" (démonter les coins de culasses), ce qui, au final, s'était traduit par le sabotage des pièces !