La nuit "noire" est un phénomène très rare et, si l'équipage s'est correctement conditionné, durant la journée - lunettes de soleil, exposition à la lumière du jour réduite à minima -, on y voit, même, assez bien. C'est une question d'habitude; dans le cockpit, l'éclairage des instruments est réduit au minimum, pour éviter l'éblouissement. La chasse et le bombardement de nuit existent depuis 14-18. Contrairement à un conducteur sur la route, un pilote n'a pas de phare qui surgit en face de lui (sauf les faisceaux lumineux des projecteurs de la DCA, lors de l'attaque, mais ils peuvent, aussi, servir de repères).
SACHANT QU ILS SONT PARTIS DE SPINCOURT AUX ENVIRONS DE 4 ou 5 h DU MATIN LE 12 JUIN, QU IL Y A 47 KM ENTRE SPINCOURT ET SOMMEDIEUE, QU'ILS ONT ETE RALENTIS SUR LES ROUTES,
QU'ILS ONT DU CHARGER LES MUNITIONS DE SPINCOURT SUR UN TRAIN, PUIS JE EN CONCLURE QU IL EST DE RETOUR A SOMMEDIEUE A 21 H (MON PERE INDIQUE 9 H).
Cà me parait, tout à fait, logique. Leurs véhicules,chargés, n'étaient ni des Delahaye, ni des Bugatti. Ils devaient, probablement, éviter les voies "à grande circulation", s'arrêter aux points de contrôle de la gendarmerie, pour montrer patte blanche, se cogner les "embouteillages", chercher leur chemin - dans certaines zones "sensibles", les panneaux routiers avaient été supprimés, pour ne pas faciliter le travail de l'ennemi -, limiter leur consommation en carburant - le 12 juin 1940, les camions d'essence ne devaient pas boucher les routes, dans la Meuse - , attendre indéfiniment le bon convoi ferroviaire, avec, en général, un chef de gare débordé, qui avait ses propres ordres, manutentionner des piles de casiers de munitions de plus de 50 kg- du 155, c'est lourd! -.... la liste est longue!