thucydide a écrit:Les communications sont montantes, il faut envoyer une estafette pour savoir si qui ce passe sur les abords de sa position.
Si le responsable de la 9e batterie n'a informé personne, en fait ces voisins, il est normale qu'ils n'en sachent rien.
Ce qui surprend c'est que déjà la 9e batterie a fait sauter les canons et le contres ordres de se retirer puis de remonter et de tirer puis encore de tout faire sauter.
Je précise un point sur la transmission des ordres a l'époque .
La liaison filaire est privilégiée , car c'est supposé plus sécuritaire que la liaison TSF .
Tout ordre de nature a changer la disposition d'une unité ( faire mouvement par exemple ) doit être accompagné , selon le règlement militaire de l'époque d'un écrit qui est transmis par estafette .
Donc en toute logique , on reçoit un coup de fil ou une transmission radio annonçant de faire tel truc , et on attends de voir arriver l'estafette ( moto en général ) avec l'ordre écrit . Il est alors contresigné et l'estafette repart vers l'organe de commandement pour indiquer que l'ordre a été bien reçu . L'intervalle entre les deux événements permet de s'y préparer , mais il est interdit par le règlement militaire de 1940 d'y déroger : il faut un ordre écrit , qui sera visé par le commandant d'unité , avant d'appliquer la consigne donnée .
Et dans notre cas nous avons :
- toutes les liaisons filaires coupées par attaques de bombardiers
- pas d'ordre parvenant par radio
- une estafette qui apporte des ordres applicables tout de suite , mais qui ne sont pas precis
Du coup , et avec le stress occasionné , il est probable que l'ordre de démilitariser les équipements ait été transformé/mal interprété en sabordement des pièces , et ensuite "sauve qui peut" .
Ce n'est que ma théorie a la lecture des différentes pièces apportées a cette enquête .
Amicalement
Alain