RENSEIGNEMENTS SUR FICHE MATRICULE

Bonjour,

Pourriez-vous m'aider, svp, sur la 2ème partie de cette fiche :
"affecté au CM d'Infanterie n° 31 le 1er août 1935
35 è Régiment de Travailleurs

classé affecté spécial de remplacement au titre de
les Tréfileteries et Laminoirs au Havre
arrivé ........Quai du Garage 6 septembre 1939

Merci par avance

Corinne

Bonjour Corinne,

Première chose, Charles Leperchey était inscrit maritime et a effectué la première partie de son parcours militaire dans la Marine Nationale. Il a probablement un dossier à son nom au SHM de Cherbourg où se trouvait le 1er Dépôt des Equipages de la Flotte.
Il a été rayé de la réserve de la Marine et versé dans la réserve de l'Armée de Terre le 15-07-31.
Il a été sans affectation jusqu'au 01-08-35, date à laquelle le Centre Mobilisateur d'Infanterie n° 31 l'a affecté au 35e Régiment de Travailleurs.
Il s'est de nouveau retrouvé sans affectation à partir du 08-12-37.
Le 6 septembre 1939, donc à la mobilisation (sa classe étant encore mobilisable), il a été affecté au Tréfileries et Laminoir du Havre en remplacement de quelqu'un plus jeune qui a été mobilisé dans une unité opérationnelle.

Bonjour Corinne,

Première chose, Charles Leperchey était inscrit maritime et a effectué la première partie de son parcours militaire dans la Marine Nationale. Il a probablement un dossier à son nom au SHM de Cherbourg où se trouvait le 1er Dépôt des Equipages de la Flotte.
Il a été rayé de la réserve de la Marine et versé dans la réserve de l'Armée de Terre le 15-07-31.
Il a été sans affectation jusqu'au 01-08-35, date à laquelle le Centre Mobilisateur d'Infanterie n° 31 l'a affecté au 35e Régiment de Travailleurs.
Il s'est de nouveau retrouvé sans affectation à partir du 08-12-37.
Le 6 septembre 1939, donc à la mobilisation (sa classe étant encore mobilisable), il a été affecté au Tréfileries et Laminoir du Havre en remplacement de quelqu'un plus jeune qui a été mobilisé dans une unité opérationnelle.

Bonjour,
Je peux me tromper mais il semble qu'il ait été "mobilisé", le 6 septembre 1939, à son poste de travail "habituel" aux Tréfileries & Laminoir du Havre. en étant, simplement, rattaché, administrativement, au 35ème Régiment de Travailleurs. L'entreprise, de par son activité, avait, très probablement, été classée "stratégique" - c'était, déjà, le cas en 14-18 -; le préposé aux écritures avait complété la rubrique "Arrivée (à l'unité)" avec ce qui était, vraisemblablement, l'adresse de l'atelier des TLH, où travaillait, déjà, le susdit.

bonjour

non pas de rattachement sinon son appartenance au 35e RRT serait précisé, d'autre part il est bien mentionné affecté spécial qui spécifie bien son statut le dégageant d'une incorportation dans une unité formant corps
le 35e Régiment Régional de Travailleurs, régiment formé par le CMI 31 du Havre avec en particulier de nombreux dockers ne reste d'ailleurs pas dans la région, il est envoyé en Franche-Comté

Salutations
Loïc Lilian

Oups! L'exploitation des tampons est assez "touffue".
Sinon, j'aime bien son parcours dans la Royale... 5 ans de service, dont 3 & 1/2 de temps de guerre, pour passer d'apprenti-marin à quartier-maitre de 2ème classe, c'est loin d'être ridicule (sa citation de 1915 n'y est, probablement, pas étrangère) ! Il n'a pas vraiment eu de bol, car en entrant comme appelé "Inscrit Maritime", 8 mois avant la Déclaration de Guerre, pour un service de 3 ans, s'il l'avait su, il lui aurait été plus judicieux et rentable (financièrement) de s'engager, mais, bon, çà, c'est de la loterie.

Bonjour,

dont 3 & 1/2 de temps de guerre,

Pourquoi 3 ans 1/2? Il était sous les drapeaux à la déclaration de la guerre. Il l'a donc faite entièrement, la rubrique "Campagnes" est claire sur ce point.

Il n'a pas vraiment eu de bol, car en entrant comme appelé "Inscrit Maritime", 8 mois avant la Déclaration de Guerre, pour un service de 3 ans, s'il l'avait su, il lui aurait été plus judicieux et rentable (financièrement) de s'engager, mais, bon, çà, c'est de la loterie.

Pas pire que pour ceux de la classe 1911 (celle de mon GP), partis début octobre 1912 pour 2 ans de service, attrapés par la déclaration de guerre à deux mois de la quille et libérés (pour ceux qui ont eu la chance de s'en tirer) en juillet-août 1919. 6 ans et 10 mois consécutifs sous les drapeaux dont 4 ans et 3 mois de casse-pipe.

Je peux me tromper mais il semble qu'il ait été "mobilisé", le 6 septembre 1939, à son poste de travail "habituel" aux Tréfileries & Laminoir du Havre. [...] vraisemblablement, l'adresse de l'atelier des TLH, où travaillait, déjà, le susdit.

Possible mais ça demande confirmation, si Corinne connait l'emploi de Charles Leperchey avant la déclaration de la guerre.
Par exemple mon GP (de la classe 1911, donc) a été affecté spécial sur son propre emploi lors de la mobilisation de septembre 1939. L'expression "de remplacement" ne figure pas sur sa FM. D'où mon doute pour le cas présent.

Concernant son passage dans la Marine, il serait intéressant de consulter son dossier car, s'il a fait partie du 1er Régiment de fusiliers marins (donc de la brigade Ronarc'h) au début de la guerre, il a apparemment été embarqué ensuite.

Bonjour,

dont 3 & 1/2 de temps de guerre,

Pourquoi 3 ans 1/2? Il était sous les drapeaux à la déclaration de la guerre. Il l'a donc faite entièrement, la rubrique "Campagnes" est claire sur ce point.

Il n'a pas vraiment eu de bol, car en entrant comme appelé "Inscrit Maritime", 8 mois avant la Déclaration de Guerre, pour un service de 3 ans, s'il l'avait su, il lui aurait été plus judicieux et rentable (financièrement) de s'engager, mais, bon, çà, c'est de la loterie.

Pas pire que pour ceux de la classe 1911 (celle de mon GP), partis début octobre 1912 pour 2 ans de service, attrapés par la déclaration de guerre à deux mois de la quille et libérés (pour ceux qui ont eu la chance de s'en tirer) en juillet-août 1919. 6 ans et 10 mois consécutifs sous les drapeaux dont 4 ans et 3 mois de casse-pipe.

Je peux me tromper mais il semble qu'il ait été "mobilisé", le 6 septembre 1939, à son poste de travail "habituel" aux Tréfileries & Laminoir du Havre. [...] vraisemblablement, l'adresse de l'atelier des TLH, où travaillait, déjà, le susdit.

Possible mais ça demande confirmation, si Corinne connait l'emploi de Charles Leperchey avant la déclaration de la guerre.
Par exemple mon GP (de la classe 1911, donc) a été affecté spécial sur son propre emploi lors de la mobilisation de septembre 1939. L'expression "de remplacement" ne figure pas sur sa FM. D'où mon doute pour le cas présent.

Concernant son passage dans la Marine, il serait intéressant de consulter son dossier car, s'il a fait partie du 1er Régiment de fusiliers marins (donc de la brigade Ronarc'h) au début de la guerre, il a apparemment été embarqué ensuite.

1) Les 3,5 ans ne prenaient en compte que le temps entre son entrée dans la Marine et sa promotion au grade de QM2.
2) En 1912, les "bruits de bottes " n'étaient pas aussi "assourdissants"; les zones de conflit se limitaient, alors, aux Balkans - Tiens, déjà! - et aux côtes libyennes (affrontement italo-ottoman).
3) La mention "de remplacement", rajoutée à la main, semble être, soit une formulation militaire"type", sans effet particulier (en ce cas), soit le seul résultat d'un employé aux écritures un peu trop zélé.
4) La spécialité de Monsieur Leperchey n'a, jamais, été, celle de fusilier-marin, mais , dans un premier temps, de "gabier", puis de "manœuvrier", vu qu'il n'y avait plus de mâts avec voilures, dans la Royale!
Pour mémoire, mon paternel, né en 1897, avait servi dans les fusiliers-marins, durant la Der des Ders, dont il était sorti avec une CdG à deux palmes et une promotion (au feu) d'officier. En 1939, vu son âge et sa situation de famille, il n'avait pas, lui, non plus, fait partie de la première vague de mobilisation et, en 1940, vu la vitesse de progression de l'ennemi, l'Armée Française n'avait pas eu le temps de rappeler d'autres réservistes.

Bonsoir à tous !

Merci beaucoup pour vos nombreuses réponses !
Je ne connais pas grand chose au sujet de Charles Lperchey : marin, journalier puis chef d'équipe.

Lorsque je me rendrais à Cherbourg, j'irai consulter son dossier au SHD.

Merci !!!

cordialement

Corinne

3) La mention "de remplacement", rajoutée à la main,

Je n'ai pas l'impression que la mention ait été "rajoutée". Elle a été en partie ré-écrite manuellement car mal imprimée.

4) La spécialité de Monsieur Leperchey n'a, jamais, été, celle de fusilier-marin,

Oui, et?
J'ai correctement lu, je pense, le contenu de la FM.
Elle précise que Charles Leperchey a été affecté au 1er Régiment de Marins (traduire 1er Régiment de fusiliers marins) entre des dates qui ne sont précisées.
Les 2 régiments de fusiliers marins n'étaient pas constitués que d'hommes dont c'était la spécialité. Il y avait de tout.

1) Les 3,5 ans ne prenaient en compte que le temps entre son entrée dans la Marine et sa promotion au grade de QM2.

Je ne sais pas comment tu calcules.
Ses différents grades:
Matelot 2e classe sans spé le 1er juillet 1915.
Matelot 1ere classe gabier le 2 août 1916.
Quartier-maître manoeuvrier le 1er janvier 1918.

J'en déduis, mais ça reste à confirmer, qu'il a quitté le 1er RFM avant le 2 août 1916.

Je ne connais pas grand chose au sujet de Charles Leperchey : marin, journalier puis chef d'équipe.

Vu son cursus naval, cette promotion civile me semble des plus logiques.
La Royale, Arme, essentiellement, constituée d'engagés volontaires, n'a jamais eu de générosité débordante pour la promotions en grade des appelés, même en temps de guerre! Jean Gabin, autre quartier-maitre réserviste, n'avait , jamais, été , même en s'engageant, "bombardé" officier-marinier, pour ses seules compétences d'acteur.
De surcroit, la spécialité de manœuvrier est très loin de constituer une "spécialité" d'élite, ce serait, même, son contraire, même si elle est indispensable. Depuis sa création et la fin des gabiers volants - qui touchaient un supplément de solde -, faute de voilure, elle était devenue peu considérée, car peu technique (même de nos jours). De ce fait, les promotions y étaient rares, notamment, chez les appelés & inscrits maritimes, y compris en temps de guerre. Dans la Marine, un quartier-maitre, même faisant, toujours, partie de l’Équipage, fait, déjà, fonction de "chef de poste", c'était encore plus vrai, il y a un siècle! Il convient d'analyser l'importance de cette responsabilité dans le contexte de l'âge de la scolarité qui, avant la Der des Ders, dépassait, rarement, 12 ans, pour le "prolétariat" ouvrier ou agricole, alors que la plupart des instituteurs de l’Éducation Nationale, sortis de l'Ecole Normale, avaient, alors, été incorporés, à la mobilisation, en tant qu'officier de réserve.