Moi, j'ai çaen suivant le lien donné
"L’Erprobungsgruppe (ErpGr) 210 fut une unité spéciale crée par le capitaine Walter Rubensdorffer à Köln-Ostheim pour les essais sur le terrain de nouveaux appareils ainsi que d’appareils saisis aux ennemis.
L’unité fut déplacée en France pour constituer le fer de lance à l’invasion de l’Angleterre grâce à des techniques de bombardement de précision à basse altitude. L’ Erpr.Gr.210 était placée sous commandement de la Luftflotte 2 dont le siège se trouvait à Bruxelles, dirigée par le généralfeldmarschall Albert Kesserling.
(source wikipédia ; organisation de la Luftwaffe 1939-1945)
German précision fighter bomber unit, selon John Vasco, auteur spécialiste du sujet.
Le staffel 1 de ErpGR 210 était doté de Bf110 C/D. Il s‘installa à Prouvy en juillet 40 sous immatriculation 2N + AH (et suivant jusqu’à TH, soit 20 appareils) en ce qui concerne les Bf 110C, et S9 + AK (et suivants jusqu’à LK, soir 12 appareils) pour les Bf 110D.
En octobre 1940 l’unité de reconnaissance, l’Aufklarungsgruppe 12, vient compléter la flotte avec ses Henschel HS 126. L’unité s’y est maintenue jusqu’en mai 41.
Le fondateur de l’Erpr.Gr.210, Walter Rubensdorffer, fut abattu au dessus de l’Angleterre le 15 aout 1940 lors du raid sur Croydon. Un vétéran de la guerre d’Espagne, Martin Lutz, assura l’intérim du commandement du champ d’aviation de Prouvy du 1° juillet au 16 aout. Le ltn Ulrich Freiherr Von Der Horst le remplaça du 16 au 28 aout, date à laquelle le vétéran Lutz revint prendre les commandes de l’unité. L’aérodrome de Prouvy-Denain constituait la base arrière des aéroports de la Côte, tels que Saint Omer-Arques, puis Calais-Marck, tremplins d’où s’envolaient les escadrilles impliquées dans la bataille du Chanel puis d’Angleterre.
Prouvy joua aussi pendant cette période un rôle beaucoup plus discret, en conformité avec la vocation initiale de l’Erprobundsgruppe; celui de base d’essais. Essais des innovations allemandes, certes, mais aussi étude des appareils volés à l’ennemi.
Le 4 septembre 1940 le major Hans Walter Von Boltenstern, commandant en second, était abattu au dessus de la Manche. Werner Weimann assura immédiatement sa succession. Le jour même, Wolfgang Schenk regagnait son staffel d’origine après une convalescence pour blessure de guerre reçue le 16 mai au dessus de la Hollande. Schenck fut nommé captain-adjudant à la reprise officielle de ses fonctions, le 5. Mais l’as pilote, surnommé par ses amis Bombo Schenck, et considéré comme vétéran, reçut aussi la charge de la vérification d’un matériel « sensible » destiné à permettre le bombardement à très basse altitude.
Dans ce cadre, il eut pour mission d’assurer la mise au point du « seilbomben », instrument qui devait permettre de provoquer un black-out dans tout le sud Est de l’Angleterre lors de l’opération Seelowë, plan d’invasion de l’Angleterre. Le rôle de Schenck sera prépondérant dans le développement des chasseurs-bombardiers et dans la stratégie d’approche furtive des bombardiers lourds qui, une fois délestés de leur charge, étaient à même d’assumer seuls leur protection contre la chasse Alliée. Et, de fait, les pertes de son unité furent minimes face au carnage qu’eurent à subir les autres formations.
Le 27 septembre le chef du gruppe Lutz était abattu à son tour au dessus de l’Angleterre lors d’une mission de bombardement visant Southampton. Les services de renseignements de la RAF s’intéressèrent d’autant plus près à l’épave de son Bf 110 que celui-ci avait embarqué le « seilbomben » contre l’avis de Schenck ; un système de cables d’acier suspendus sous la carlingue qui devait permettre de provoquer un court-circuit dans les lignes à haute tension. Schenck qui avait ce matériel en responsabilité se trouva doublement catastrophé par ces pertes importantes.
Le 1 octobre l’aéroport de Denain-Prouvy recevait la visite d’une gloire de la Luftwaffe, le généralfeldmarschall Albert Kesserling que les alliés avaient surnommé « sourire ». Schenk se trouva pour l’occasion propulsé au grade d’Oberleutenant. Quatre jours plus tard il assurait le remplacement de son alter ego Werner Weimann, abattu à son tour au dessus de la Manche. En l’espace de 4 mois de retour à l’active Schenk se retrouva à la tête de l’escadrille qu’il continuera à diriger dans les faits, même après la nomination au poste de Gruppencommandeur du major Karl-Heinz Lessman à la tête de la II/ZG2. Nul combat de préséance pour l’occasion car Schenk était bien le seul à pouvoir mener une escadrille de Bf-110s lors des missions Jabo et Lessman se montra enchanté de le seconder en profitant au passage du grand savoir de l’as de la Luftwaffe.
Durant l’hiver l’Erpr.Gr.210 resta la seule unité à assurer contre l’Angleterre des missions tournant à la débandade avant de se trouver affectée au bombardement des bateaux.
(Tous ces renseignements, ainsi que des photos de groupe sûrement prises à Prouvy, se trouvent réunies sur le site ;
http://www.asisbiz.com/il2/Bf-110/Bf-110-SKG210.S1.html )
Cet assez long prologue permet de conforter l’aéroport de Prouvy-Denain dans sa réalité seconde ; une base d’essai.
La vocation première de l’Erpr.Gr 210 fut de tester les nouveaux appareils (dont la conception se trouvait retardée par le manque de plus en plus crucial de matériel, notamment l’aluminium). Elle ne se démentira pas.
Si les as tels que Schenk testaient les engins fournis à la Luftwaffe, Prouvy initiait de nouveau pilotes au bombardement en piqué, en rase motte et en lance-torpille. D’où la pléthore de bombes en béton qui pullulent autour des mares de la forêt de Raismes-St Amand- Hasnon.
Pourquoi un Tupolev Ant 40 dans la mare à Goriaux ?
Outre la mise à l’épreuve de matériels nouveaux, l’unité avait poursuivi sa mission d’essai des appareils ravis à l’ennemi. Le Tupolev entrait dans ce créneau car il cumulait, pour l’apprentissage des novices, toutes les qualités de maniabilité qui avaient fait de lui un des meilleurs bombardiers légers dans les années 30.
(confirmation du fait par ;
http://wikipedia.org/wiki/Tupolev_SB sur emploi des SB par divers Etats)
La mise au point de l’opération Barbarossa emmena l’Erpr.Gr.210 à l’Est, aux frontières de l’Union Soviétique le 22 février 1941. L’unité fut alors rebaptisée ; SchnellkampfGeschwader 210
Il est à noter que, poursuivant sa vocation de pilote d’essais entre deux hospitalisations pour blessure de guerre et cérémonies de remise de médailles, trois ans plus tard, Wolfgang Schenk sera le premier pilote à tester le siège éjectable suite à une perte de contrôle d’un Henkel He-280, un des premiers avions à réaction à être entré dans la phase active de guerre. Schenk participa également à la mise au point du Me 262.
En octobre 1940 Prouvy notera un passage rapide de l’unité de chasse Jagdgeschwader51 équipée de Bf109E ainsi que celle d’une unité de reconnaissance, l’Aufklarungsgruppe12 dotée de très léger Henschel Hs126 biplace qui y restera jusqu’en mai 41.
Après cette date les données sont floues quant aux activités de la Luftwaffe à Prouvy. Il est cependant à noter que jusqu’en avril 43 la fliegerhorstkommandantur E63/XI restera basée à l’aéroport de Mark, tremplin relais de Prouvy pour les opérations menées contre l’Angleterre.
En 1943 les Allemands coulèrent une piste de béton de 1600 mètres orientée N-E / S-O pour accueillir la Jagdgeschwader3 dans le cadre de la mission « défense du Reich ». Les chasseurs intercepteurs de jour étaient censés perturber les vagues de bombardiers alliés de la 8th Air Force qui déferlaient sur l’Allemagne. Leur base principale se trouvait cependant à Lille-Vendeville. L’école de pilotage avait subsisté comme nous l’apprend l’excellent site web « Vie et mort du Val de Verne », de Pierre Bachy. Cet historien, prof à l’Athénée royale de Tournai est aussi un auteur spécialisé dans l’histoire de la résistance de la région frontalière. Ainsi pouvons-nous découvrir sur son site ou dans ses ouvrages l’épopée stupéfiante d’un espion amateur dont la collecte de renseignements est digne d’un 007. Jules Pottiez aura pour périlleuse mission, entre mille autres, de surveiller «l’école de pilotage de Prouvy ». (Un autre grand connaisseur écrivit un ouvrage très complet sur L’Erpro 210 et les BF 110 ; l’Anglais John Vasco ).
En représailles des pertes subies par l’action des escadrilles « défense du Reich », l’USAAF bombarda sévèrement l’aéroport ainsi que les dépôts de munitions de la forêt de Raismes et de la poudrière d’Arenberg. Les dommages collatéraux furent en définitif bien plus importants que ceux infligés à la base.
Le 1er sept 44 les Allemands firent sauter les installations pour ne pas les laisser intactes aux mains des alliés.
Du 11 septembre 1944 au 22 avril 45, Prouvy accueillit les:
453d Bombardement squadron medium de l’USAF
455th “ “ “ “ “ “
456th “ “ “ “ “ “
Dans l’attente de la remise en état la formidable machine de guerre américaine recouvrit les pistes endommagées de treillis métalliques."
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