Sorbulm a écrit:Le régime de Vichy a, dès septembre 1939, rassemblé les étrangers dans des camps. Par la suite beaucoup de ces personnes ont été enrôlées comme "prestataires" dans des Compagnies de travailleurs étrangers.
Bonjour,
S'il y a bien eu des camps et des CTE dès 1939 avant même le début de la guerre (camps de réfugiés espagnols dès janvier 1939, décret Daladier du 12 avril 1939 définissant la prestation, prévu pour les Espagnols réfugiés), c'est bien le fait de le IIIe République, et non du régime de Vichy!
La logique d'internement sous la IIIe République à partir de septembre 1939 était la crainte d'une 5e colonne, d'où l'ordre de "rassembler" les allemands, autrichiens et apatrides d'origine allemande dans des camps. Ils sont venus rejoindre les Républicains Espagnols ayant fuit la guerre civile et les victoires franquistes, déjà entassés dans des camps de fortune.
Les CTE étaient une possibilité proposée aux internés (Espagnols ou allemands par la suite) de contracter un emploi au service de l'armée.
Le régime de Vichy a ajouté la dimension raciale à l'internement, et à substitué l'obligation au volontariat dans l'organisation des travailleurs étrangers.
C'est la loi du 27 septembre 1940 relative aux étrangers en surnombre dans l'économie nationale qui transforme les CTE en Groupements de Travailleurs Etrangers (GTE).
Dans la liste de la CNAV, il est indiqué un
704e GTE, donc postérieur à septembre 1940. Il est toutefois possible que la liste de la CNAV soit incomplète et qu'il ait existé préalablement un 704e CTE transformé en GTE en 1940, mais ce n'est pas certain.
La date à laquelle on se situe est importante : après l'armistice, les CTE de la zone occupée qui avaient pu se replier en zone sud ont été transformés en GTE en même temps que de nouveaux GTE étaient créés, mais il n'y avait en tout état de cause plus de CTE et donc pas de GTE non plus en zone occupée (donc pas à Nantes!)
Samuel