Page 1 sur 1

Le protectorat du Levant

Nouveau messagePosté: 02 Sep 2012, 16:22
de camanette
Bonjour
j'aimerais avoir des détails concernant les militaires en poste en Syrie au moment du début des hostilités (après le 10 mai) Savoir comment pouvoir choisir entre De Gaulle ou Pétain, si loin de tout . Peut être certains d'entre vous ont vécu ce dilemme
Merci pour vos éventuelles réponses

Re: le protectorat du levant

Nouveau messagePosté: 02 Sep 2012, 16:54
de Marc_91
::chapeau - salut:: Bonjour et Bienvenue, Dominique,

Si, en Juin 1940, beaucoup de militaires pensaient à poursuivre la lutte aux côtés de De Gaulle, l'affaire de Mers-el-Kebir refroidit beaucoup les volontés de rejoindre la lutte.
Au teme de la campagne du Levant, l'Armistice de Saint-Jean d'Acre laissait aux militaires française le choix entre rentrer en France de Vichy, ou bien rester sur le sol du Protectorat de Syrie et du Liban. Sur les 35.000 militaires présents, seuls 5.500 rejoignirent De Gaulle.

Re: le protectorat du levant

Nouveau messagePosté: 03 Sep 2012, 15:41
de Vincent Dupont
Bonjour,

Pour compléter la réponse de mon camarade Marc sur la période du début des hostilités, je dirais que le Levant était prêt à poursuivre la guerre. Contrairement à ce que l'on peut penser le Levant n'était pas si isolé, avait une forte armée et était au contact des britanniques en Palestine, ce qui renforce la cohésion du théâtre d'opérations et facilite peut-être en théorie le ralliement à De Gaulle.

Au moment de l'armistice le colonel de Larminat, chef d'EM du Théâtre d'Opérations du Moyen-Orient, poussa son chef, Mittelhauser, à donner des ordres (que Larminat rédigea lui-même) pour que toutes les unités puissent passer en Palestine. Une brigade polonaise fut même totalement rééquipée, pourvue en artillerie, munitions, vivres à foison sur ordre de Larminat, puisque cette unité allait continuer la guerre du coté britannique (les français n'avaient donc aucun droit de les retenir, mais les aider à continuer la guerre, ils n'allaient pas s'en priver). Larminat donna des ordres aux postes frontières de laisser passer tout le monde. Quelques jours plus tard, une fois l'ordre concernant les unités françaises parti, Mittelhauser se ravisa et "chargea" Larminat qui fut mis aux arrêts. Puaux et Mittelhauser se gargarisaient de vouloir continuer la guerre. Le soucis est qu'avec l'arrivée de Weygand et de Pétain, le respect pour les "patrons" de l'armée l'a emporté sur la désobéissance, si légitime soit-elle.

Néanmoins les ordres sont partis et la majorité des unités de Syrie et du Liban se sont mis en branle vers le sud, sans moyen de communication pour les arrêter. Mittelhauser passera plusieurs jours sur les routes à rallier les unités en marche (notamment les chars) pour donner les contre-ordres. Quant à Larminat, grâce à un camarade commandant d'un bataillon de légion il "est évadé" et rejoint les unités qui ont déjà passé la frontière, ce sera l'embryon de la 1ère brigade française libre.

Pour plus de détails sur cette période où le Levant failli passer dans la guerre :
==> Chroniques irrévérencieuses du général de Larminat, publiées chez Plon en 1962.

Amicalement ;)

Re: Le protectorat du Levant

Nouveau messagePosté: 03 Sep 2012, 16:39
de camanette
merci beaucoup pour tous ses renseignements je vais m'en servir . Je suis bluffée par les sources qu'on peut trouver sur ce forum. Merci encore bien à vous dominique

Re: le protectorat du levant

Nouveau messagePosté: 07 Sep 2012, 22:22
de Lepmur
Bonsoir à toutes et tous, à Marc ::chapeau - salut::

Trois questions:

1) je n'ai toujours pas réussi à trouver cette clause (texte original) du choix donné aux militaires du Levant par l'A. de St-Jean d'Acre. Quelqu'un l'aurait-il dans ses tablettes? ou pourrait m'indiquer où la trouver?

2) A-t-on une idée de la répartition entre les 3 armes des 5.500 qui optèrent pour la FL ?

3) Proportion de sous-officiers / officiers? Je crois savoir que pour l'Armée de l'Air, il n'y eut qu'un seul officier... j'aimerais bien vérifier si c'est exact.

A l'avance merci pour vos réponses.

Louise