Post Numéro: 8 de Baury 28 Avr 2014, 08:47
Le saviez-vous
Le 9 juin 1944, en toute fin de journée, le commandant SS, Helmut Kämpfe, du 3ème bataillon du régiment Der Führer de la division Das Reich de sinistre réputation, est capturé par un commando de la Résistance aux portes de Saint-Léonard-de-Noblat, en terre limousine, dans une région surnommée "la petite Russie" par les Allemands, parce que l'une des plus rebelles de France, sous le contrôle de Georges Guingouin, chef incontesté de la Résistance locale à l'occupant.
La capture de cet officier supérieur SS va conduire, non loin de ce lieu de capture, le lendemain 10 juin 1944, à l'un des plus odieux massacres de la seconde guerre mondiale, perpétré par les Allemands en Europe de l'Ouest : le massacre, par le fer et par le feu, de 642 habitants du village d'Oradour-sur-Glane rayé complètement de la carte. L'exécution consécutive de cet officier supérieur, ordonnée par Georges Guingouin, le lendemain du massacre, va donner naissance à tout un pan de négationnisme entretenu par le silence pesant de la Résistance, jusqu'à la falsification allemande autour de sa sépulture, à l'occasion du transfert des restes de soldats allemands du cimetière de Breuilaufa vers le cimetière allemand de Berneuil, en Charente-Maritime, en 1963.
Le saviez-vous
Le 10 juin 1944, en début d'après-midi, le commandant SS, Adolf Diekmann, du 1er bataillon du régiment Der Führer de la division Das Reich de sinistre réputation, investit le petit village limousin d'Oradour-sur-Glane avec l'une de ses compagnies. Le village va être complètement rayé de la carte et 642 habitants exterminés, les femmes et les enfants brûlés vifs dans l'église. Oradour-sur-Glane va devenir, dans tout l'Occident, le symbole de la barbarie nazie.
Pourquoi Oradour-sur-Glane ? Trois réunions de la milice locale vont décider du sort de ce village. La première réunion fondamentale, a lieu, sous l'égide du chef de la Franc-Garde de la milice et du renseignement à Limoges, Jean Filliol, la veille du massacre, tout de suite après la capture, par la Résistance, du commandant SS du 3ème bataillon, Helmut Kämpfe. Il s'agit, pour la milice, de stigmatiser, auprès des populations locales, les résistants qu'elle désigne comme des "terroristes" et, notamment, son chef incontesté, Georges Guingouin, insaisissable jusque dans l'un de ses PC dans un petit village de campagne au nom prédestiné d'Oradour, à 2 kilomètres seulement d'une puissante milice locale... La seconde réunion, demandée par le général Lammerding, aux aurores du 10 juin, à Limoges, va sceller définitivement le sort d'Oradour-sur-Glane. La troisième réunion, en milieu de matinée, à Saint-Junien, avec Adolf Diekmann, ne concerne que les préparatifs du massacre... Le saviez-vous : la barbarie nazie ET la barbarie collaborationniste étaient au rendez-vous de l'Histoire, à Oradour-sur-Glane !