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Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 01:46
de Aldebert
Bonjour,
En lisant le livre des mémoires de Claude Lanzmann je lis la partie de texte suivant qui évoque le bombardement des usines Michelin à Clermont, page52
Le tonnerre formidable du bombardement qui semble très proche, couvre soudain nos applaudissements. Entre le rougeoiement de l'incendie des usines au delà de Montferrand et le défilé impassible et sans fin, à trente mètres au dessus de nous, des Blenheim, des B-17 ou des B-19 chargés de bombes, nous ne savons plus où donner du regard..
Si réellement ces avions avaient été à trente mètres de l'auteur, aurait t'il pu écrire ses mémoires?
Quelle est l'altitude habituelle d'un bombardier B17 ou B29 quand il largue ses bombes.
Je n'ai pas remarqué d'Erratum sur le livre.
Cordialement
Albert

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 02:28
de dynamo
Sans flak, il me semble que les passes se faisaient à 3500 pieds.
Avec flak, à haute altitude, sur des objectifs industriels défendus, les bombardiers s'échelonnaient entre 10 000 et 30 000 pieds.
Sur les grands cibles (Tokyo), à trés haute altitude, au-delà de 35 000 pieds.

Attendons cependant les vrais spécialistes qui vont développer. ;)

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 05:22
de Daniel Laurent
Bonjour,
dynamo a écrit:Sans flak, il me semble que les passes se faisaient à 3500 pieds.
Avec flak, à haute altitude, sur des objectifs industriels défendus, les bombardiers s'échelonnaient entre 10 000 et 30 000 pieds.
Sur les grands cibles (Tokyo), à trés haute altitude, au-delà de 35 000 pieds.

Pour ceux qui n'utilisent leurs pieds que pour marcher, petite traduction :
3500 pieds = 1066 metres
10 000 = 3048 m.
30 000 = 9144 m.
35 000 = 10 668 m
;)
1 pied = 30,48 cm
Les Anglo-saxons ont des grands pieds...
:mrgreen:

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 09:52
de JARDIN DAVID
Daniel Laurent a écrit:1 pied = 30,48 cm
Les Anglo-saxons ont des grands pieds
Et ça c'est le coup de pouce de Daniel pour faire avancer le Schmilbl... ! :mrgreen:

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 10:20
de omega.067
JARDIN DAVID a écrit:
Daniel Laurent a écrit:1 pied = 30,48 cm
Les Anglo-saxons ont des grands pieds
Et ça c'est le coup de pouce de Daniel pour faire avancer le Schmilbl... ! :mrgreen:

de toutes façons, les Anglais, y font rien comme les autres, alors, :roll: :mrgreen: :mrgreen:

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 11:22
de tagnon
Bonjour,

Explication simpliste: les 30 mètres, n'est-ce pas soit la hauteur du sol au dessus des occupants de l'usine, réfugiés dans 1 abris souterrain ? ou encore la hauteur du bâtiment, avec au dessus l'air libre et le ciel ? ou encore, coquille: c'est 3000 mètres (9000 pieds), altitude techniquement possible pour les bombardiers lourds de l'époque. D'1 autre côté, ces bombardements d'usines, en France occupée, ne se faisaient-ils pas à basse altitude, aux fins de précision, pour éviter les pertes civiles ? Et alors, ça pourrait à la rigueur être 300 mètres. Mais 30 mètres, c'est invraisemblable.

Qu'en pensez-vous ?

Alain

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 12:07
de tagnon
dynamo a écrit: Sur les grands cibles (Tokyo), à trés haute altitude, au-delà de 35 000 pieds.


Bonjour,

Les bombardements à 35 000 pieds, approx 10 000 mètres, sur Tokyo, c'est seulement quand les B29 sont arrivés. Amha les autres n'atteignaient pas cette altitude. Et les B29, n'est-ce pas seulement apd 1945 ? Alors que forcément les bombardements industriels en France ont cessé dés l'été 1944.

Et puis, différence fondamentale: sur Tokyo et à haute altitude, bombardements en tapis, incendiaires, comme Dresde, alors qu'en France, "precision bombing" à basse altitude, et parfois avec marquage préalable par "pathfinders" (Britanniques) ou avec le viseur Norden (US) si déjà disponible avant mi-44.

Dites-moi si je me trompe.

Amicalement,

Alain.

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 14:08
de Aldebert
tagnon a écrit:Bonjour,

Explication simpliste: les 30 mètres, n'est-ce pas soit la hauteur du sol au dessus des occupants de l'usine, réfugiés dans 1 abris souterrain ? ou encore la hauteur du bâtiment, avec au dessus l'air libre et le ciel ? ou encore, coquille: c'est 3000 mètres (9000 pieds), altitude techniquement possible pour les bombardiers lourds de l'époque. D'1 autre côté, ces bombardements d'usines, en France occupée, ne se faisaient-ils pas à basse altitude, aux fins de précision, pour éviter les pertes civiles ? Et alors, ça pourrait à la rigueur être 300 mètres. Mais 30 mètres, c'est invraisemblable.
Qu'en pensez-vous ?
Alain

Bonjour,
Le but de mon propos n'est en aucun cas de mettre en doute le témoignage de Claude Lanzmann mais d'évoquer certains faits qui surgissent tout à coup dans un texte au cours de sa lecture et qui nous laissent plus que dubitatif.
Alain pense à une coquille, je le pense aussi. Bombardement à altitude 3000m impossible de le circonscrire exactement à l'intérieur des marqueurs, on en a eu souvent la preuve. Dans ce cas bonjour les dégâts collatéraux .
Bombardement altitude 300m!?. Je ne suis pas spécialiste mais j'avancerais que seuls les Blenheim Bristol parmi les avions cités pouvaient les exécuter.
Voici la page 52 entière des mémoires de Claude Lanzmann. le Lièvre de Patagonie.
(En attendant je lui fais de la pub? Tu penseras à moi Claude! ;)
Cordialement
Albert

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 15:08
de tagnon
Rebonjour:

Au secours les spécialistes !!

1. Je doute très fort que les B29 [cf. texte de Lanzmann mis en ligne], donc les "Superfortress" qui ont sévi sur le Japon aient volé sur la France avant septembre 1944. Juste ou faux ?

2. Je suis presque sur que la photo représente des B24 (Liberator, de Convair - ou Consolidated Vultee à l'époque), d'ailleurs faisant partie du raid sur Ploesti (de mémoire). Juste ou faux ? Et sur la photo, ils ont l'air d'être à quelque 100 mètres, soit 300 pieds. Mais ça ne signifie pas qu'à Clermont-Ferrand...

Bien amicalement,

Alain.

Re: Le Lièvre de Patagonie

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2011, 16:24
de brehon
Bonjour,

Etant donné que dans le texte, l'altitude est exprimée par le mot (trente) et non pas par le chiffre (30), c'est difficile d'imaginer une coquille. A moins qu'il y ait eu des transcriptions au préalable.
D'autre part, étant donné le relief environnant, un survol de Clermond-Ferrand à 300m par des bombardiers lourds (et même moyens)parait peu réaliste. Et ne parlons pas de 30m, il eut fallu slalommer entre les clochers d'églises et les flèches de la cathédrale.