pierma a écrit:Pendant la SGM, pour les soldats traumatisés par les combats, l'armée US utilisait le terme "shell shock". Un soldat qui pétait les plombs en plein combat était "shell shocked". Littéralement "traumatisé par les obus", je me demande, du fait du mot "obus", si le terme n'est pas né pendant la PGM, ou on savait que lorsqu'une unité subissait une préparation d'artillerie longue, certains soldats devenaient fous. (9 heures de préparation, sur les premières lignes, avant le premier assaut sur Verdun ! )
C'est bien ça.
pierma a écrit:Et là, au Mali, ça se passe mal : "par exemple j'étais dans une colonne de véhicules - des VAB - et je voyais le véhicule de tête voler en l'air avec des corps partout. Des hallucinations. Le médecin m'a aidé, mais ça ne passait pas, et on a décidé qu'il valait mieux que je rentre. J'ai été hospitalisé au Val de Grâce."
Il disait qu'il sortait d'une période de dépression gravissime et commençait à peine à remonter la pente.
Ce témoignage d'un bon soldat, reconnu pour sa compétence et son courage, m'a fait prendre conscience du problème, de façon très parlante.
C'est un phénomène inconscient.
Le subconscient a été impressionné par une situation et lorsqu'un élément de la situation réapparaît, c'est l'inconscient qui reprend les commandes.
Un autre témoignage impressionnant est cet ancien combattant de la Grande Guerre qui tombe en crise dès qu'on lui montre une casquette d'officier.
Evocatrice à elle seule du choc subit !
Une belle horreur.