Je vois que tu es, toi-même, comme moi, résidant alsacien ou présumé tel. Est-tu, toi-même, ou ta famille par épousailles (comme Bibi) d'ascendance alsacienne ?
Dans le cas de ton beau-père, né ou non à Paris, il était alsacien, donc "citoyen allemand", à dater de l'annexion de 1940.
S'il était employé, précédemment, par la SNCF, il n'y a rien de bien étonnant à ce qu'il ait été réquisitionné, en tant que personnel civil spécialisé, par la Reichsbahn.
Dès lors, en ce qui le concernait, il n'y avait pas de STO, qui, lui, n'avait, ultérieurement, concerné que les Français de l'Intérieur et non les territoires de l'Est (Alsace-Moselle) réintégrés dans le giron du III. Reich.
Dès lors, il avait droit aux avantages de la Reichsbahn et avait pu bénéficier d'un "congé de paternité".
Quand tu parles "des Vosges" , précise bien - si tu peux - la localisation, versant alsacien ou français, car il est peu probable qu'on lui aurait accordé ce congé, en dehors des frontières du Reich, et, par voie de conséquence, en territoire occupé! Il ne faut pas, non plus, prendre les Allemands que pour des truffes!
Dans l'immédiat après-guerre, certains "Malgré-Nous" civils, pour de bêtes raisons de confort psychologique, s'étaient, parfois, construits un "faux passé" de STO, car leur situation particulière était trop compliquée à expliquer, alors que cette version passait crème avec des interlocuteurs français.
Si çà se trouve, ton beau-père avait eu droit à une indemnité de guerre, même modique (au prorata de son temps d'emploi), versée par la RFA, une fois à la retraite. Cà n'a rien de honteux, car çà avait été la règle pour les personnels civils réquisitionnés, les recrues militaires appelées et, même, les engagés volontaires!