thucydide a écrit:Merci à vous deux.
Sinon les chiffres 12,3 ou 13,3 sont la motorisation?
Sinon en bas à droite il s'agît du modèle du canon.
Le première abtaillung contient des canons antichars, le petit cercle sur le symbole du canon pour le 2e abtailung concerne son poids?
Et le chiffre tout en bas indique le nombre de pièce.
Sinon il manque ici le nombre de MG de garnison .
C'est un extrait de plan de déploiement de l'artillerie d'un corps d'armée et non une Kriegsgliederung (Ordre de bataille), n'y sont indiqués que les canons, obusiers, les dotations en MG ne sont pas précisées. Cà donne çà en modèle réduit, taille réelle, le document fait 70 cm de large!...
Cà s'exploite de haut en bas, d'abord l'autorité, Arko 119 = Artillerie Kommandeur 119, une structure motorisée "indépendante" de commandement du LXXXVIII. (ou 88. röm) Armee-Korps, qui comporte un état-major (avec un gros galonné, officier-général de l'Artillerie, à sa tête) et quelques services annexes, comme un service météo, etc (çà dépend de son organisation).
Dans le fonctionnement opérationnel de la Heer, les régiments d'artillerie divisionnaires (Ligne 2) et les unités "indépendantes" d'artillerie (Korps-und-Heeres-Artillerie-Abteilungen ) (Ligne 4) , de l'ensemble du secteur du corps d'armée étaient placées sous l'autorité de l'Arko. Les unités indépendantes d'artillerie étaient soit des Heerestruppen, Heeres-Artillerie-Abteilungen (groupements), sous l'autorité directe de l'OKH, provisoirement affectées au corps, soit des éléments divisionnaires détachés, Korpstruppen, qui, normalement, sont à disposition de l'état-major du corps; dans les deux cas, il s'agit, donc, de Réserves de l'Armée ou du Corps.
A la Ligne 3, figurent les unités détachées subordonnées aux divisions, auxquelles appartiennent les régiments d'artillerie de la Ligne 2 .
Revenons à la Ligne 2... Cà se lit de droite à gauche, concrètement, sur le terrain, de l'aile droite à l'aile gauche du Korps; il en est de même dans chaque rectangle.
Dans le cas de l'extrait que j'ai posté hier et qu'on retrouve, tout à gauche, en Ligne 2 du plan général...
l'Artillerie-Regiment 256 est la composante divisionnaire de la 256. Infanterie-Division, précisée "piétonne", vu l'absence des roulettes à la base du fanion symbolique - à comparer avec le symbole du 119. Arko, Ligne 1 -. Le 256.A.R. est également précisé "non motorisé", même si ses trois premières Abteilungen sont dotées de tracteurs RSO et que leur symbole comporte une "roulette" entre les barres horizontales et verticales, indiquant une unité "partiellement motorisée". Si, par exemple, l'une des Abteilungen avait été dotée de tracteurs semi-chenillés "classe 3 tonnes" (Sd.Kfz.11) ou de Maultiere (camions semi-chenillés à plateau), 2 roulettes figureraient sur son symbole (pour mémoire, le RSO était de la classe 2 tonnes)
Maintenant, passons au déchiffrage dans le rectangle "256".
L'unité-mère est, en réalité, la 256. Volks-Grenadier-Division, ce qui nous explique un cas particulier, l'armement de la I.Abteilung, trois batterie de 7,5 Feldkanone 40, désignation au sein de l'artillerie, du 7,5 cm Pak 40. En usage " tirs d'obus explosifs", la portée du 7,5 cm Pak 40 ne dépassait pas 8000 m, du fait de sa faible élévation (+22°) -
NOTA 1 : à dater de l'automne 1944, on avait commencé à plancher sur les modifications à apporter pour accroitre sa portée, en augmentant son élévation; début 1945 seront livrées des pièces avec une élévation de +35°, mais celles avec +42° ne seront pas en dotation avant la fin du conflit.
NOTA 2: Les batteries 1 & 2 ont été rayées, parce que, entre le 1er et le 3 novembre 1944 (date de mise à jour), elles avaient finalement été reversées au sein de la 256 VGD. Si çà se trouve, le Kommandeur de la division était venu râler auprès de l'Arko, parce qu'il s'était retrouvé à poil de pièces antichars. Si je ne me trompe pas, à l'époque, le corps était du côté de Nimègue.
Les Abtn. II & III sont équipées d'obusiers légers de 10,5 cm le.FH 18/40, l'indice 40 indique la présence un frein de bouche, d'où la portée de 12 300 m, et un affût tubulaire à flèches repliables, dérivé de celui du 7,5 cm Pak 40 et mis au point en 1943.
L'Abt. IV est constituée de deux batteries hippomobiles d'obusier lourds 15 cm s.FH 18, portée 13 300 m. Le fait qu'elle ait été encadrée de pointillés signifie qu'il s'agissait d'une imputation particulière, ce quatrième groupement ayant été transféré, mi-septembre 1944, depuis l'Artillerie-Regiment 1568, lui-même constitué au mois d'août.
Sinon, sur le plan général du dispositif d'artillerie :
A l'Artillerie-Regiment 1712/712. Infanterie-Division, on trouve à l'Abteilung 2, une batterie de pièces russes de 76,2 mm, Modèle 39, une (il s'agit d'une section de canons d'infanterie, détachée d'une compagnie lourde d'un régiment d'infanterie) de 7,5 cm le.IG 18, une batterie de 10,5 cm le.FH 18/40, et en cours de constitution, deux batteries d'obusiers russes de 122 mm.
Il y a aussi, Ligne 3, une batterie qui se ballade, identifiée Ratgeber (probablement le nom du Batterieführer), dotée 3 pièces de 10,5 cm sans recul (10.5 cm L.G.2).
Tandis que, Ligne 4, à l'Abt. I./347, on trouve des canons-obusiers français 105 mm modèle 14/19 et des 155 mm GPF!
Le nombre de pièces par batterie figure sous la barre verticale, leur désignation, de part et d'autre de la même barre, leurs portées, au-dessus de la barre horizontale.
Voili-voilou.