thucydide a écrit:Merci Loïc en somme on ajuste aux dimensions la culasse et donc la douille, mais aussi sans doute on doit tenir compte du recul.
Bravo pour cette fiche explicative d'un emplacement de tir de flaK.
Impressionnant.
Les téléaffichages fonctionnent soit le télémètre soit le wuzburg, à ce que je viens de voir.
Ceux sont des écrans vidéo ou bien juste visées comme les télémètres avec prisme, cadrans et graduation?
Closterman avait attaqué avec 8 tempest une base aérienne dans une mission quasi suicide fin 44. Il avait incriminait le couplage quasi systématique des canons aux radars.
Mais cela devait être un déploiement de position pré-établie et non pas de campagne vu le matériel à déployer?
Bonjour,
Le recul était, effectivement, à prendre en compte, quand il s'agissait, par exemple, d'intégrer, dans une tourelle de char, un canon dérivé - ou conçu à partir- d'une pièce antichar tractée; 80 cm de recul, "en plein air", ce n'est pas un problème, dans une tourelle, si!
Pour faire simple, ce qu'on appelait, alors, "téléaffichage" était un système d'affichage électro-mécanique à distance obtenu à partir de données électriques, soit "directes", soit après conversion préalable de valeurs "mécaniques" en électriques. Je vais prendre un exemple "simple", la télémétrie repère un zinc en approche à 4 bornes, 3000 m d'altitude, au cap XY et à une vitesse V, toutes ces données étaient "moulinées" par la centrale de calcul (
Kommandogerät), converties en valeurs électriques, transmises aux répétiteurs des pièces de la batterie, sur lesquelles elles s'affichaient soit à l'aide de voyants lumineux - c'était l'ancienne technique utilisée avec le téléaffichage lumineux,
Folgezeigerübertragungsgerät 30... 30 comme 1930! -, soit sur des cadrans à aiguilles, exemple: les afficheurs
Folgezeigerübertragungsgerät 37. Les servants réglaient leur pièce et les fusées chronométrique de leurs pêlots, à partir des données établies, transmises par le calculateur central, et affichées sur leurs répétiteurs.
Les batteries "lourdes" de la Luftwaffe (8,8 cm, 10,5 cm, 12,8 cm) étaient déployées sur des positions fixes, à proximité (ou sur la route) d'installations sensibles ou névralgiques (zones industrielles, installations militaires, aérodromes, centrales électriques, dépôts, etc.). Les routes des formations de bombardiers alliés étaient, bien souvent, toujours, les mêmes - entre autres, pour un bête problème de consommation en carburant des appareils -. En plus, dès le rivage et, même avant, au-dessus de la Manche, elles étaient, en principe, repérées par les radars, la veille optique et les batteries disposées en profondeur; de mémoire, il existait, en Allemagne, trois ou quatre rideaux successifs de DCA, en sus de celle des positions "sensibles".