Gyroscope ou gyromètre ? Je peux me tromper, mais je ne vois qu'un axe "libre", l'autre étant celui de rotation du "rotor".
Un gyroscope travaille sur 3 axes, un gyromètre sur deux ... mais avec deux gyromètres, décalés à 90 °, on obtient l'équivalent d'un gyroscope; les centrales gyroscopiques qui équipaient les Bréguet Atlantic de la Royale et avaient été "reprises" à bord des premiers Concordes intégraient deux gyromètres, au lieu d'un gyroscope. Après, le choix gyromètre ou gyroscope dépend des informations qu'on souhaite utiliser.
Si je me réfère à mes vieux cours d'équipement - vieux de 50-55 ans -, du temps où je servais dans l'Aéronavale, il a existé plusieurs systèmes de "propulsion" du rotor - et donc de fonctionnement du système gyroscopique -, dont l'air comprimé, le lancement à la poudre (pour des emplois sur des distances limitées) et selon la fréquence du courant électrique d'alimentation - de mon temps, à bord des aéronefs les plus récents, on utilisait un courant alternatif de 110 V/ 400 Hertz (ou périodes) pour alimenter les systèmes gyroscopiques -. Plus la fréquence d'alimentation est élevée, plus la vitesse du gyro est, également, élevée, plus il est stable et, donc, par voir de conséquence, ses" informations" précises. .. et, "accessoirement", l'augmentation de la tension de service permet, aussi, de diminuer les sections de câbles.
En l'absence d'un alternateur, on obtient un courant alternatif et sa fréquence, via un "hacheur". J'avoue que je n'ai aucune idée précise sur la date d'introduction d'un circuit électrique alternatif, à fréquence "élevée" - ce qui impliquait l'existence d'un alternateur et un circuit "dédié" - à bord des aéronefs (y compris, allemands). Les appareils de l'époque étaient équipés d'un circuit électrique 24 V continu, alimenté par une ou plusieurs génératrices CC. A ma connaissance, - mais je peux, parfaitement, me planter - l'emploi généralisé des alternateurs, dans l'aviation, est postérieur à la Seconde Guerre Mondiale et, d'après mes souvenirs, au préalable, l'alimentation "alternative" était, le plus souvent, obtenue grâce à des hacheurs, qui convertissaient le courant continu en courant "alternatif" pour des emplois spécifiques.
L'apparition des diodes "solides", en silicium, indispensables pour réaliser des ponts de diode - capables de "générer", selon le besoin souhaité, un courant alternatif, à partir d'un courant continu ou son inverse, date des du milieu des années 1950, chez les Ricains... 10 ans de plus, chez nous (mi-1960) ! -. Auparavant, il s'agissait de diodes "à gaz", dénommées, à tort, "tubes à vide", un matériel sensible, encombrant et à la durée de vie relativement limitée, de l'ordre de plusieurs de centaines d'heures, quand même (!), sachant que les triodes, pentodes, etc., elles, même, garnies d'un blindage, étaient, encore, plus fragiles et que les "racks" "électroniques" embarqués (dans les aéronefs) étaient encombrants et longs comme "des jours sans pain"! Depuis une petite vingtaine d'années, on s'esbaudit, dans le domaine de la "Hifi" sur la qualité de restitution sonore des préamplificateurs & amplificateurs à "tubes", sauf que le "snobisme" et la méconnaissance technique de certains passionnés leur font oublier qu'un malheureux transistor à effet de champ, utilisé, en Hifi, à la fin des années 1960, est, toujours, efficace, près de 60 ans plus tard, alors que le tube à gaz, lui, aura, déjà, rendu l'âme, au moins, une fois, voire deux , selon le temps d'emploi!
Mais, là, je fais du hors-sujet!
Sur les photos insérées, on distingue, clairement, le rotor, en laiton, en cuivre ou en alliage "jaune", 1ère axe de rotation, un deuxième axe, lui, vertical - par rapport aux clichés - mais le troisième, lui, semble bridé par un débattement limité (échancrures, butées) - dans le sens horizontal, selon la prise de vue des clichés -, destiné à affiner sa précision. C'est pour çà que, personnellement et pour le moment, j'ai tendance à privilégier l'hypothèse du gyromètre.
Dispositif de visée pour le bombardement ? Le troisième axe étant fourni par la centrale inertielle de l'appareil ?