Résidence assignée aux Juifs à Châteauneuf-les-Bains

Bonjour merci je ne manquerai pas d'aller aux archives départementales pour consulter ces dossiers.
Bonne journée
Amicalement
Bénévol

Un texte de Ruth FIVAZ-SILBERMANN de l'Université de Genève sur le "camp des Hollandais" de Châteauneuf-les-Bains, réservé en principe aux Nééerlandais Belges Luxembourgeois, dans le contexte d'une thése de doctorat sur la Suisse et les réfugiés ou refoulés Juifs venus de France
https://archive-ouverte.unige.ch/unige: ... TACHMENT01

(à partir de la page 95)
II.2.8.1. Le «camp des Hollandais» de Châteauneuf-les-Bains

II.2.8.2. Les motifs de l'internement

II.2.8.3. Les divers «hébergements» de Châteauneuf
Il semble qu'à sa création, en mai 1942, le 414e GTE de Châteauneuf-les-Bains ait été conçu sur le modèle de tous les GTE, c'est-à-dire comme un camp pour étrangers (ici de nationalités déterminées) «en surnombre dans l'économie nationale». Il fonctionne donc, pour un temps du moins, comme tous les GTE: certains des travailleurs sont détachés chez des employeurs de la région, dans des usines à Billom ou au «chantier forestier de Mont-Cineyre», d'autres à Saint Gervais d'Auvergne, quelqu'un à l'Institut Sainte-Marie de Riom, etc. Les divers rapports départementaux sur l'«activité et le moral des étrangers» se distinguent par leur antisémitisme:
«On n'arrive qu'avec beaucoup de peine à leur [aux Israélites] faire produire un travail réduit et l'on éprouve des difficultés de tous instants à les commander […]. Ils déploient toute leur ruse jointe à leur intelligence pour se libérer de leur mieux […] de leurs obligations et il est parfaitement impossible de deviner, sous leur correction de surface, ce qu'ils pensent en réalité».
Cependant, au mois d'août 1942, le camp de Châteauneuf-les-Bains se spécialise et va assumer, officiellement du moins, une fonction moins politique et plus sociale: il devient le «Groupe de rééducation professionnelle n° 2» (GRP n° 2), officiellement constitué le 10 août 1942. Réservé aux intellectuels de nationalité belge, luxembourgeoise et hollandaise, de sexe masculin uniquement, il dépend désormais du Service central des Formations d'Etrangers, lui-même dépendant du commissariat à la Lutte contre le chômage. Pour les femmes, est créé sans doute en même temps un Centre d'accueil ressortissant au même service. Il est possible qu'à ce moment, le 414e GTE proprement dit retourne à Combronde
(...)
II.2.8.4. Les évasions

II.2.8.5. La fin de Châteauneuf-les-Bains

Bonsoir Loïc,
Merci beaucoup pour la communication de ce lien et ces renseignements précieux.
Bonne soirée à toi

Pierre

Bonjour,

Après lecture du mémoire de doctorat, il apparaît bien que à Chateauneuf-les-Bains (63) il s'agissait bien dans un premier temps d'un camp d'internement pour des Juifs Belges, Hollandais et Luxembourgeois qui avaient franchi illégalement la ligne de démarcation, le terme est employé par l'historienne sur la base des archives ensuite sur une seconde période elle parle d'assignation à résidence.
Ce qui est curieux c'est que ce lieu d'internement prend fin courant 1943.
Aux archives départementales du Puy de Dôme il y a un document qui indique que le 2 juillet 1944 les Allemands lors de leur opération de ratissage dans les Combrailles ont arrêté une dizaine d'étrangers à Chateauneuf-les-Bains. Si quelqu'un dispose de renseignements sur ce point.
L'unité responsable est là 7ème Cie du lieutenant VIEHBAN appartenant au 192eme RÉGIMENT de SÉCURITÉ KAMPFGRUPPE BURKART Groupe REHBOCK qui fut transférée de Néris les Bains â Chatel-Guyon début juillet 1944 pour combattre la Résistance dans le Puy - de-Dôme