Bonjour,
Je suis désolé de devoir corriger des erreurs, imprécisions ou approximations qui nous emmènent à chaque fois un peu plus loin du sujet mais cela me semble important, donc très rapidement :
Ainsi , les RALD ( série 200 ) disposent de deux groupes de pièces de 105 et/ou 155 , et , dans le cas des unités d'actives sont rattachés aux régiments portant le même numéro moins 200 , formant ainsi les groupes V et VI ( mais ne semblent pas former corps en temps de paix - a vérifier ) .
Il n'y a pas de régiment de la série 200 en temps de paix. L'artillerie divisionnaire des divisions du temps de guerre est formée par dédoublement du régiment du temps de paix, en deux unités
indépendantes (RAD à 3 groupes de 75, RALD à 1 groupe de 105 et 1 groupe de 155 ou 2 groupes de 155).
Dans le cas des unités de réserve , il n'y a bien qu'un seul régiment d'artillerie de temps de paix , et durant la mobilisation on divise en deux le régiment mixte ( mais portant le nom RA ou RAD ) , en un régiment conservant le même numéro , et doté de trois groupes de 75 ( RAD ) , pendant qu'un nouveau RALD est crée , avec deux groupes de 105/155 ( et dont le numéro = numéro initial +200 ) .
Les RAD et RALD des divisions de réserve A et B sont entièrement de formation, c'est à dire mis sur pieds à la mobilisation. Ce ne sont donc pas des RA existants durant le temps de paix qui auraient été dédoublés, sauf pour 3 DI.
Il existe quelques particularités faisant penser que l'on est face a une organisation dédiée a des positions statiques pour ces divisions , et qu'il s'agirait quelque part d'une forme de division de série B "diminuée" , mais en dehors de quelques annotations trouvées ici et la , du type "série B désignée" ( a contrario de "série B" ) , aucun document - à ma connaissance - n'indique d'utilisation particulière de ces formations en comparaison des autres divisions de série B , disposant , elles, d'un RAD et d'un RALD .
Cette appellation de "désignée" possède un sens qui serait bien trop long à évoquer ici. Mais pour résumer, il s'agit d'une prédestination à une mission générale précise initialement fixée.
Je rajoute que dans un terme purement organisationnel , le principe ternaire évoqué par Loïc Charpentier , a savoir la loi du 3+1 ( dans ce cas 3 Rgts d'infanterie + 1 Rgt d'artillerie ) , reste valable dans le sens ou la subdivision artificielle des régiments n'implique pas de dotations supplémentaires .
L' "organisation ternaire" n'a pas ce sens. En 14, on avait une organisation binaire où chaque DI avait deux brigades de deux régiments. En 39, la division d'infanterie (sauf quelques exceptions) est du modèle ternaire : elle compte trois régiments d'infanterie, chacun à trois bataillons, eux-mêmes à trois compagnies, ce qui permet à chaque échelon d'avoir deux unités en ligne et une en réserve, soit 2+1.
Quant à la pratique, l' "unité de combat" des RA, c'est le groupe, qui dispose des moyens pour vivre dans une certaine autonomie. Ces groupes sont réunis en fonction de leur mission principale en groupements. Pour répondre à une question précédente, les chefs de corps des régiments d'artillerie, sont, au combat, commandants d'un groupement.
C'est ainsi le cas du 185e RALT au 13 mai, puisque l'un de ses groupes est intégré au groupement A de l'ALCA déployée sur le secteur de la 3e DINA, comprenant :
- Le II/185e RA (155 L.16)
- Le III/145e RA (105L13)
- 1 Batterie de 105L13 et une batterie de 155L18 du 169e RA
L'ensemble étant placé sous les ordres du colonel Crolard, initialement commandant du 145e RA.
Le III/185e RA (155L16) fait partie à la même date du groupement D, dit d'action d'ensemble, déployé dans la région de Bulson, pouvant agir au profit des 55e et 71e DI.