Prosper Vandenbroucke a écrit:.
Rien ne dis par ailleurs que ce monsieur faisait parti de la LVF.
Sauf qu'entre juillet 1941 et juillet 1944, il n'y avait pas des masses de possibilité, hormis la LVF, qui autorisaient un citoyen français de "l'Intérieur" (hors Alsace-Moselle) à porter l'uniforme allemand.
Accessoirement, il faudrait que Breizh 350 -aussi quoi même, gast !
nous donne une explication "raisonnable" sur le fait que le pestiféré notoire de la famille avait été accueilli par cette dernière, en gare de Cholet , au printemps 1944, alors que, franchement, l'ambiance de l'époque était loin d'être au beau fixe avec tout ce qui portait un uniforme vert-de-gris... et c'était encore pire quand il s'agissait d'un ressortissant français. Si c'est le cas, ses proches avaient du bouffer de honte leurs chapeaux, sur le quai, et s'étaient préparés à des lendemains très difficiles, quelques semaines plus tard. Quelque soit le motif de son retour en France, son grand-père n'avait pas du être épargné, lors de la Libération, par les dénonciations du voisinage, plus la tonte "réglementaire" pour les femmes - mère, épouse, soeur(s) - et le cul de basse-fosse pour les mâles proches(innocents ou non). Il y a des "trous" explicables, mais il conviendrait de pouvoir essayer de les combler.
Attention, il n'est pas question, dans mon propos, de juger qui que soit, la période étant éminemment compliquée, mais juste essayer de comprendre.
Si on était réformé (blessure ou autre motif) ou rayé du service actif, certes, on conservait son uniforme jusqu'à la gare finale pour bénéficier des conditions de transport pour militaires, mais en arrivant, on fonçait dans les chiottes pour s'habiller en civil et rejoindre, le plus discrêtement, possible son foyer familiale. Là, non seulement, il débarque en uniforme allemand, mais, en plus, ils seraient venus l'accueillir sur le quai de la gare ???
A un moment, après la Libération, il semble qu'on s'était façonné une excuse "familiale" de bon ton
J'en parle en toute tranquillité d'esprit, car le cousin germain de ma Môman, en 1944, lui-aussi, lorientais, n'avait rien trouvé de plus de malin, à 18 ans, en 1944, que de s'engager dans la Milice! Il n'avait même pas fini ses "classes", qu'il s'était retrouvé en Allemagne, après la débandade de l'été 44, versé d'office dans la "Charlemagne", pour finir, en 1945, au fin fond d'une geôle française en attente de procès, où le service de recrutement de l'armée française lui avait offert le choix entre 15 ans de tôle (au minimum!) pour collaboration active avec l'ennemi ou servir en Indochine! Il était revenu d'Indo avec une Légion d'Honneur et la "reconnaissance éternelle" de la République Française! ... Ainsi va la vie, au hasard des grand évènements!