Loïc Charpentier a écrit:DEPART EN TRAIN ET DEBARQUEMENT
" 0 h 30 le train démarre. Je ne parlerai pas ici du trajet. Il fut ce que peut être un tel trajet. Où allions nous, personne n’en savait rien. Officiers, s.officiers étaient dans des wagons de voyageurs, les hommes dans les classiques huit chevaux - 40 hommes. Du temps de guerre. Les ordres arrivaient à certaines gares et nous expédiaient quelque 100 km plus loin. Cosne2, Auxerre, Troyes… Nous allons vers l’est. Personne ne réalise le danger qu’il aurait couru si l’aviation s’était mise de la partie. Panzani, encore lui, continue à faire de siennes, donnant des ordres ridicules tout en tremblant dans sa culotte. Minuit… nous voici arrivés. Nous sommes à Vienne-la-Ville. Il fait une nuit sombre, il faut débarquer. Manoeuvre facile avec un quai latéral. En demi-heure tout devrait être fini. Mais le capitaine est toujours là. Il ne connaît rien au matériel mais veut commander. Total : il faut trois fois plus de temps, on risque l’accident à chaque moment, les hommes fatigués s’énervent ou se cachent… la guerre s’annonce bien !"
Il s'agit du train qui mène le 185e de Clermont-Ferrand vers Vienne-la-Ville où ils "débarquent".
Est-ce que je peux en conclure que les pièces étaient également chargées dans le train et que, lorsque, par la suite il dit "Le tracteur avance lentement" je peux supposer que le tracteur tractait une pièce d'artillerie ?
Ah, oui, mais, en plagiant Anne Roumanov, ...
on ne nous dit pas tout! En fait, il s'agit du trajet "Aller" (vers le "front"), en septembre 1939!
Cela dit, çà ne change pas grand-chose au "bordel" ferroviaire ambiant, déjà, décrit, sauf que la Luftwaffe, à cette époque, était très occupée en Pologne!
Voui, dans la mesure du possible, le personnel et son matériel voyageait sur le même train, quand il s'agissait d'une "petite unité". Sinon, pour l'acheminement ferroviaire d'une division au complet, il fallait compter entre 60 et 70 trains!
Sinon, il existait deux façon de charger et décharger un train, soit à partir d'un quai latéral - comme pour un train de voyageurs - soit à partir d'un quai "d’extrémité"; dans ce dernier cas, le premier wagon-plateau vient se positionner sur les butoirs du quai et le matériel est chargé, à la queue-leu-leu, sur la file de wagons, en progressant vers le wagon-plateau de queue. Cà marche, sans problème, avec des chars ou des camions, c'est plus "pointu", avec du matériel en remorque. C'est, nécessairement, plus long. Une fois, le convoi de matériel chargé et dégagé du quai, la loco, sur une voie d'aiguillage, peut se positionner à l'avant du convoi (avec les wagons de "passagers"), selon la direction de son trajet et du réseau d'aiguillage.
Même avec un quai de chargement et déchargement latéral, ce dernier n'est pas, toujours, au même niveau que les wagons; c'est là que çà se complique, car il faut mettre en place des "passerelles".
Voui, il s'agit du remorquage sur route des pièces d'artillerie par leurs tracteurs; soit ces derniers manquaient de puissance et de motricité, soit ils étaient trop "engagés" sur l'arrière, empêchant le ou les essieux-moteur de faire leur boulot; dans l'armée allemande, ils avaient l'habitude de bien charger le plateau du tracteur, pour éviter qu'il ne se retrouve les roues avant, "en l'air". Je ne suis pas certain de me faire bien comprendre!