J'ai eu le nez fin, ce matin!
Depuis mardi dernier, il s'est mis à neiger dans ma lamaserie "tibétaine" des Vosges du Nord. Comme les jours précédents, la T° s'était sérieusement cassée la gueule, le moindre flocon s'est, alors, mis en tête de "perdurer" sur le sol refroidi en profondeur. Hier matin, çà avait carrément viré vinaigre, car la couche de neige s'étant transformée en glace, les routes d'accès et rues du patelin - dont la pente moyenne varie entre 8% et 15% ! - s'étaient transformées en redoutables patinoires.
Ce qu'il y a de bien, dans le coin, c'est que, hormis quelques très rares "abrutis" - dont les chauffeurs de camionnettes de messagerie!
-, le gros des conducteurs, globalement accoutumés à ces conditions hivernales, fait, fort heureusement, preuve de prudence. Du coup, hier, jusqu'à midi, quasiment pas la queue d'un véhicule en circulation!
Ici, c'est un tantinet le boxon, car, à 4 km de là - en bas de la côte! -, les équipements d'hiver (pneus neige, "tous temps", "chaussettes", chaines) deviennent obligatoires et çà varie selon la commune! Pas de bol, pour une fois, ma dernière "totomobile" acquise, étant chaussée de boudins "normaux" flambant neufs, j'ai volontairement fait l'impasse sur les 400 roros (pneus + jantes) à investir dans un équipement "hiver"; je dispose, certes, d'un jeu de chaines, mais çà frise le ridicule!
Il vaut, cent fois mieux, quand on n'est pas contraint (boulot, etc.), oublier, quand çà "coince", d'utiliser sa bagnole, car, avec le froid, les pneus de "beau temps" se transforment très vite en véritables "pièges à c..."
En début de soirée et durant la nuit dernière, la T° ambiante est brutalement montée jusqu'à + 9°C, faisant fondre la neige et la glace. Elle commençait à se casser la gueule, à grande vitesse, dès 08H00, ce matin (+2°C), mais la météo laissait une petite fenêtre "praticable" dans la matinée! Comme les "Vieux"
, à 08H15, sous la pluie, j'ai sauté au volant de ma "chignole" pour foncer au supermarché à 6 bornes de là (dans la cuvette!)! Je m'y suis rapidement constitué une réserve de 5-6 jours et, à 09H00, j'avais tout stocké "at home" et rangé ma "trottinette". J'ai bien fait, car il a recommencé à neiger à 09H30.
Pour le moment, çà neige par épisode, tandis que la T° flirtouille gentiment entre le 0° et -2°C, mais à dater de demain, elle devrait chuter, en ville ( Strasbourg !) , jusqu'à -6/-8°C et, dans mon coin, -10/12°C, la nuit, sans beaucoup remonter dans la journée! Avec toute la flotte qui est tombée, ces dernières 36 heures, çà va vite fait se transformer en patinoire, vu que les services communaux n'ont pas eu le temps de déneiger - activité "secondaire", jusqu'à aujourd'hui - ni, surtout, saler - le sel n'étant efficace que répandu alors que la T° "plafonne" à -2°/-3°C. En plus, l'épandage préventif de sel de potasse, pourtant essentiel - le Haut-Rhin étant le principal fournisseur national, avant la fermeture des ses mines! -, est, désormais, considérée comme un atteinte "à l'environnement naturel"!
Dans un contexte similaire, il y a 50 ans de ça, il existait les "pneus neige à clous", particulièrement efficaces sur route verglacée - à condition de ne pas vouloir prétendre jouer les "Fangio" ( je sais, cette référence date grave!
) -. Il s'avère qu'ils seraient toujours "disponibles", sauf qu'on n'en trouve quasiment nulle part! Vu l'ambiance générale "écolo" urbaine régnante, leur "rareté" doit en faire de véritable "trésors" coûteux à acquérir!
Cà en devient risible, en voyant, par exemple, ce matin, sur BFM, dans la banlieue rémoise (Tinqueux), les véhicules "plantés" dans 4/5 cm de neige et les conducteurs de "SUW", plus ou moins 4X4, mais chaussés de boudins "beau temps", tous, s'imaginer qu'ils sont plus "performants" qu'un véhicule propulseur (Mercedes, BMW, Volvo) ou tracteur (Renault, Peugeot, etc.)!
Il y a 13 ans de çà, en février 2011, je m'étais, ainsi, retrouvé, sur l'A7, avec une "vieille" Mercedes, coincé pendant 7 heures, entre Vienne et Salon de Provence, résultat d'une brutale et importante chute de neige "mouillée". Au début de l'intempérie, les conducteurs de soit-disants "4x4" se la pétaient, sauf que, quelques kilomètres plus loin, on les retrouvait bien souvent dans le fossé!
J'avais, alors, mis sept heures pour parcourir moins de 200 km, en étant contraint de pisser dans une bouteille d'eau vide - qui trainait, pour une fois, fort heureusement, sur le siège arrière! -, tandis que les yeux de mon pauvre teckel viraient au "jaune", car si on parvenait à accéder à une aire de repos, on y restait définitivement coincé par la couche de neige "humide", qui, sous les pneus, se transformait en "patinoire"!
Dépassé une certaine latitude ou étant originaire de zones climatiques bien spécifiques - le plus souvent montagneuses ou rurales-, le conducteur français "urbain" est, désormais, le plus souvent, totalement infoutu de "circuler" correctement sur des routes enneigées ou compliquées. Situation qui ne s'arrange surement pas avec la génération récente de "totomobiles", censées être équipées de supposés "dispositifs de sécurité". L'ABS, dans ces conditions particulières, constitue, alors, par exemple, une "vraie vacherie", sauf qu'il n'est pas "débrayable"!