Si l'Histoire m'était contée ....

[coyote]

Lu aujourd'hui dans les actualités internet. Ce n'est certes pas nouveau mais toujours édifiant.

Selon un nouveau sondage OpinionWay, les jeunes Français âgés de 16 à 24 ans ont, au même titre que pour le français et les mathématiques, de grosses lacunes en Histoire. La Shoah est notamment l'un des épisodes historiques le moins bien connu, révèle l'étude.

Le constat est édifiant. Alors que les lacunes des jeunes Français en mathématiques et en français ont déjà été démontrées, ces derniers en auraient également en Histoire. C'est en tout cas ce que démontre un nouveau sondage OpinionWay paru ce dimanche 7 janvier dans La Tribune Dimanche qui a questionné des jeunes âgés entre 16 et 24 ans à propos de leurs connaissances des grands événements historiques. Et le verdict est sans appel. 46% des sondés ne connaissent pas la date de la Révolution française, quand dans le même temps, ils sont 69% à ne pas connaître l'année d'obtention du droit de vote des femmes en France. Un jeune sur six ne connaît pas la date de la chute du mur de Berlin et 63% n'est pas en mesure de donner l'année durant laquelle Hitler est arrivé au pouvoir.

Méconnaissance vis-à-vis de la Shoah

Si dans le sondage beaucoup de thématiques étaient abordées, une grande partie était accordée à la Shoah. Ainsi, selon les résultats fournis par l'institut, si 63% affirment savoir de quoi il s'agit, près de 17% explique connaître le terme sans savoir de quoi il en retourne, et 18% avouent ne jamais en avoir entendu parler. Aussi, et bien que près de neuf jeunes sur dix (85%) disent savoir ce qu'étaient les chambres à gaz, seuls 39% savent ce qu'est la rafle du Vél'd'Hiv. "Est-ce qu'il est possible d'enseigner l’antisémitisme à des jeunes qui ne savent pas ce qu'est la Shoah, qui ne comprennent pas la spécificité de ce fait historique ?", déplore ainsi la politologue Chloé Morin à l'origine de cette étude.

Alors comment expliquer de tels résultats ? Alors que nos aînés utilisaient les médias papier pour s'informer, aujourd'hui, 45% des jeunes de 16 à 24 ans préfèrent les réseaux sociaux. De fait, le sondage révèle par exemple que parmi ceux ne lisant aucun livre, 32%, soit près d'un tiers ignore ce qu'est la Shoah, contre 14% de ceux qui lisent au moins trois livres par mois.

https://actu.orange.fr/france/les-jeune ... bdLh1.html

Comme quoi le matraquage sur "le" sujet jugé capital dans l'histoire de France ne fonctionne pas.
D'un autre côté tout a été fait pour que les dates ne soient plus enseignées, ni la chronologie, au profit d'un partage de sentiments et d'appropriation libre.
Mais je suis certain que les jeunes sauraient dire avec un très fort % en quelles années la France a été championne du monde de foot !
JD

[coyote]

Mais je suis certain que les jeunes sauraient dire avec un très fort % en quelles années la France a été championne du monde de foot ! JD

Là je n'ai aucun doute sur la question

A titre personnel,alors que j'ai vécu dans le monde du foot depuis ma plus jeune enfance,je ne comprends pas ce qui peut les captiver???? mon père avait été un grand joueur de son époque..pendant au moins 15 ans il avait parcouru la France pour ses rendez vous du week-end dans les capitales régionales du Foot......

[coyote]

je ne comprends pas ce qui peut les captiver????

Serait ce qu'il y a beaucoup moins d'effort intellectuel de mémoire à faire ? Je pense (mais cela n'engage que moi) que l'apprentissage de l'Histoire o u d'autres matières est en grande partie dû au degré de pédagogie que le prof met dans son cours. Tous les profs ne sont pas bons pédagoges . J'en ai connu de mauvais et d'excellents à tel point que les cours de math étaient rendus captivants et pour me captiver en math il fallait se lever de bonne heure

[NIALA]

Le gros problème c'est qu'on remplacé l'histoire chronologique pour une histoire thématique; or la trame de l'histoire c'est les dates, donc la chronologie des événements, l'histoire thématique ne vient qu'après, lorsque l'on a les bases; ne pas avoir compris celà est une catastrophe.
c'est construire une maison sur des sables mouvants.

[coyote]

Bien d'accord avec toi !
L'absence de chronologie est inévitablement source d'un joyeux mélange dans l'esprit de nos chères têtes blondes et c'est bien le drame.

Quelques réflexions q[align=justify]ui me sont venues à lire des comptes-rendus d'universitaires qui sont quelque peu méprisant à l'égard de ceux qui écrivent sur l'Histoire et qui n'appartiennent pas à leur sérail.

L'historiographie a beaucoup évolué ces dernières décennies. Les historiens étudient de moins en moins les faits et les personnages . Pour renouveler la recherche historique ils privilégient les vues d'ensemble et transversales. La numérisation et l'informatique permettent de collecter et croiser les données, de découvrir des tendances de fond que ne traduisent pas forcement les événements marquants. On couple par exemple les chiffres des bombardements à ceux de la production industrielle (navire, avions, tanks, munitions...) pour obtenir un éclairage nouveau sur l'évolution de la guerre et du champ de bataille. Ce serait moins les individus que les phénomènes de société qui seraient les maitres d'œuvre de l'Histoire. On s'intéresse aux gens en tant que groupe, civils, résistants, collaborateurs, ... beaucoup moins aux individus.
Les Mémoires et les biographies sont déconsidérées, vues comme des sources biaisées et peu fiables, à charge comme à décharge. Autre corollaire, les universitaires goutent peu, voire méprisent le fait militaire. Peut-être que n'ayant pas l'expérience de la guerre, ni du service militaire, tout les y incitent. Beaucoup considèrent le fait militaire comme une recherche de 2nde zone à laisser aux historiens "locaux". Selon eux, concernant la période de la seconde guerre mondiale, les faits seraient établis. Peut être tout simplement n'aiment ils pas, ou craignent ils, d'être contredit par un historien "local" qui simplement par ses connaissances des matériels et de leur fonctionnement, pourrait remettre en cause leurs théories. Pourtant nous avons vu que la simple énumération de faits en compilant des récits est loin de confirmer ce qui est affirmé à partir de théories

[/align]

[coyote]

Quelques réflexions qui me sont venues à lire des comptes-rendus d'universitaires qui sont quelque peu méprisant à l'égard de ceux qui écrivent sur l'Histoire et qui n'appartiennent pas à leur sérail.

C'est plus qu' impressionnant .