Daniel (Dog Red) a très bien résumé le contexte des cartographies intégrées dans les magazines et bouquins.
On ne peut pas demander à "l'
Iconoclaste" de service, chargé de la mise en page en finale, d'être, en plus, un expert en cartographie militaire.
Généralement, il existe, chez les éditeurs, un stock minimal de cartes vierges, mais il convient d'y rapporter les troupes présentes et leurs différents mouvements, informations à récupérer dans les archives des deux camps (quand elles existent!) et à retranscrire. Or, çà devient très vite un véritable imbroglio visuel "indigeste".
Là, je vais effectuer un petit retour en arrière!

Jusqu'à la Guerre de Sécession et, en gros, la Guerre franco-allemande de 1870-1871, le "champ de bataille" était circonscrit, au plus, à quelques kilomètres. Cà donnait çà...


A l'inverse, Kursk, en juillet 1943 - Jeu de cartes "établi" par mes soins, à partir d'extraits de cartes OKH "Front Est".

-...
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Il y a, désormais, un très sérieux problème de lisibilité et de dimensions!
Frontovik 14 écrit...
... et l'auteur pourrait même la réaliser à l'ancienne avec un calque et de l'encre de Chine.
... aussi, allumer ses clopes avec deux silex et enfourcher son cheval ou emprunter la malle-poste pour aller faire ses emplettes à la bourgade la plus proche!
De toute façon, ce très long et fastidieux travail à façon ne serait jamais défrayé à sa juste valeur (dans l'hypothèse ou l'éditeur le prendrait en compte!).
Après, le problème des cartes!
Il n'est pas question d'utiliser les "Michelins" récentes, la topographie ayant très sérieusement changé - on va se retrouver avec une zone commerciale ou industrielle, là, où, par exemple, en Normandie, on avait des pommiers et des bocages! Les cimetières militaire de la Cambe (Ysigny) et Omaha Beach risquent, aussi, de faire désordre, etc. -. L'idéal serait disposer, pour la Normandie, de cartes topographiques, à (très) grande échelle!) - les actuelles cartes de randonneurs sont idéales -, éditées en 1939 ou début 1940, on devrait encore pouvoir en dénicher quelques exemplaires (chers!), mais bon... Accessoirement, il existe une "vacherie" sous-jacente, en France, la confidentialité qu'avait longtemps exigé l'Armée à propos des cartes du commerce, pour éviter qu'elles ne soient exploitées par l'Ennemi! Souvenir douloureux d'avant le déclenchement du conflit de 1870, quand les officiers allemands permissionnaires étaient venus "dépouiller", en toute tranquillité, les rayons des libraires frontaliers (au sens large!)! Le problème avait été, aussi, le fait que les officiers français - qui touchaient une allocation spécifique pour ce genre d'achats - étaient, eux-aussi, sensés s'approvisionner dans les mêmes commerces, mais que les exemplaires qu'ils avaient, parfois, achetés, étaient restés coincés, à l'arrière, dans leurs "bagages"! Il y avait eu, à ce sujet, de sérieux recadrages, par l'Etat-major, à l'été 1870, quand certains (nombreux!) étaient venus chouiner à propos de leur manque de cartes locales!
Transportons-nous sur le Front Est! Déjà, on rencontre, strictement, le même problème que précédemment (l'actualité des cartes exploitées), ensuite, il y a les cartes russes et les cartes allemandes - quand ils avaient eu le temps de les confectionner ou possédaient de vieux jeux d'avant 1941! -. Là, on retombe dans le problème d'identification des patelins, selon leur désignation russe - çà se complique quand on ne dispose pas d'un clavier en cyrillique! - ou allemande - dans ce cas, on est souvent amené à devoir indiquer leur nom russe (ou autre! exemple, la Pologne).
Mais, à ce stade, si on est à deux doigts de faire "péter" le Champomy - because la loi Evin!

- , on n'a pas encore tracé la moindre ligne de front, qui passe son temps à bouger (!), ni retranscrit la symbolique de la moindre unité, sachant que, côté allemand, mais pas que, il y avait des "valses" incessantes.
Petite parenthèse (toute personnelle), la symbolique allemande, comme l'évoquait Dog Red, est très supérieure à la version OTAN, sauf que le lecteur lambda (même "averti") n'y comprend, en général, que pouic, mais passons!
Voili, voilou... Au final, on retombe sur de basses contingences financières, qui hantent les jours et les nuits de tout patron de boite d'édition, sachant, par exemple, qu'en France, le nombre de pages et le coût d'un magazine, d'un N° Spécial ou d'un Hors-série - ces deux derniers en nombre limité, annuellement - sont sévèrement cadrés par les Services de l'Etat.
A la rigueur, on pourrait, encore, en théorie, s'éclater avec les "Bouquins", mais, entre le nombre de pages, le coût des photos, des éventuels plans "2D" et profils "3D", quand on souhaite réaliser un "truc" sympa, et les frais de production d'un produit appétissant (couverture cartonnée & filmée, papier glacé épais, etc.), on atteint très vite les limites commerciales du produit, car, au-delà de 50... allez , soyons fous, 60 roros PVP (!), on bascule d'office dans la tranche des "livres chers", qui, eux, se vendent au compte-gouttes - çà, ce n'est pas bon du tout pour la santé financière de la boite!

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