Partisans de Trump

Le problème des USA, selon moi, n'est pas tant son système électoral un temps soit peu désuet mais plutôt son paysage politique essentiellement bi-partisan, laissant difficilement la place à d'autres alternatives.

Très juste ! et surtout, que ces 2 partis ne sont que les deux faces de la même médailles, puisque tous deux constitués principalement de gens très riches qui ont, avant tout, des intérêts personnels à défendre (ou ceux des petits copains...) !

[Patrick.Fleuridas]

Bonjour à tous,

Tant que le débat reste calme, c'est bon signe pour un lieu d'échange. Ce qui me gêne, ce sont les phrase péremptoires à propos de la triche par exemple. A ce jour, tous les recours de Trump, à grands renforts de déclarations, de tweet et d'avocats réputés, n'ont rien donné. Quelque soit l'Etat dans lequel les réclamations ont lieu, et à quelque niveau que ce soit. Enfin, parler de tricherie quand Trump demande à un gouverneur de luis trouver quelques milliers de voix pour lui assurer la victoire me laisse pantois !

Patrick

[Dog Red]

Très juste ! et surtout, que ces 2 partis ne sont que les deux faces de la même médailles, puisque tous deux constitués principalement de gens très riches qui ont, avant tout, des intérêts personnels à défendre (ou ceux des petits copains...) !

Démocrates et Républicains sont les deux faces d'un même libéralisme US plus ou moins de droite plus que le clivage nuancé droite/gauche que l'on connait dans nos démocraties européennes.
En caricaturant : les Républicains seraient plutôt à droite et à l'extrême-droite de l'échiquier politique, les Démocrates plus au centre qu'à gauche (le socialisme fait peur aux States et il n'y a pas d'écologie politique à proprement parler).

Et oui... aux Etats-Unis il faut beaucoup d'argent pour mener une campagne présidentielle mais je me demande si une fortune personnelle suffirait encore... l'argent vient des différents lobbies qui "investissent" dans une ligne politique plutôt qu'une autre. C'est un gros travers !

Alors oui, les uns et les autres sont les "champions" d'intérêts partisans. Ce qui n'est pas propre aux Etats-Unis.
Nous vivons la même chose en Europe.
Les dictatures en sont l'expression la plus affirmée (et encore ! On pourrait être surpris).

Une chose est certaine : TRUMP serait-il le défenseur de cet électorat rural du Midwest américain qui vote essentiellement pour lui ? J'en doute ! Il leur dit ce qu'ils veulent entendre mais n'a qu'un intérêt, le sien propre !
Bien plus, sans doute, que les candidats conventionnels.
Chez TRUMP, l'intérêt commun doit tendre littéralement vers 0.

[frontovik 14]

Sujet brûlant et à fort risque de dérapages...

D'abord une petite explication de textes concernant les médias.
Il est de bon ton aujourd'hui de vomir sur les médias, vendus, corrompus, pourris par le fric, menteurs et surtout à la solde des puissants... à tel point que certains se tournent vers les chaines de "réinformation" (sic). Rappelons quand même un principe: sur quoi repose notre système économique? Le CAPITALISME! Et qu'est ce que c'est? Eh bien ses deux fondements sont: 1, la propriété privée des moyens de production; et 2, la recherche du profit. Et ça concerne aussi bien le boulanger du coin, le restaurateur, le patron du bistrot du coin ou le patron de Ryanair.( Sinon, on se retrouve dans un système collectivisé, chez les cocos, quoi) Y compris les patrons de presse. Ben oui, la presse, écrite, radio et télé appartient à des personnes privées, en tout cas pas, et de moins en moins à l'Etat. On critique les proprios de médias en France, les Rotschild, les Lagardère... mais il en a TOUJOURS été ainsi! Vous vous rappelez des patrons de presse et de médias du temps passé? Chez nous R. Hersant dit le papivore, proprio du Figaro et du tiers de la PQR (Presse quotidienne régionale). Mitterrand avait tenté de lui couper les ailes, sans succès. En Allemegne Axel Springer, en Italie S. Berlusconi, en Australie, Etats-Unis, Royaume-Uni Rupert Murdoch, et aux States William Ranolph Hearst, qui inspira Orson Welles e son Citizen Kane; ou Ted Turner proprio e CBS et CNN... Bref, rien de bien neuf...
Pourquoi une telle concentration, qui peut interpeller sur la neutralité et l'objectivité des équipes rédactionnelles? Simplement parce que les coûts de fabrication d'un journal, une émission ou un reportage radio ou télé sont absolument prohibitifs. D'abord il faut louer des locaux, les acheter dans le meilleur des cas, puis payer des journalistes, des reporters; stocker des archives, de la documentation, rémunérer des correspondants locaux, payer les abonnements aux grandes agences de presse (AFP, Reuters, AP...). Ajoutez les frais d'impression, distribution... et le matos audiovisuel.
Qu'est ce qui paye tout ça? D'abord les ventes en kiosque, ou l'audimat. Qui se réduisent comme peau de chagrin dans la presse écrite. Et voilà pourquoi l'Etat accorde des subventions aux titres de la presse écrite. Corruption e désir de soumettre les titres? Non, c'est un moyen d'assurer le pluralisme des opinions et des titres. Seconde source de revenus, ou troisième dans le cas de la presse écrite, la pub. Et c'est là peut-être que le bât blesse car les rédactions sont parfois tentées de se censurer pour ne pas déplaire à leurs annonceurs.
La suite avec les médias dits libres...

[frontovik 14]

Au tour des médias "libres".
Vous l'aurez remarqué, un média ne fonctionne pas grâce à une cagnotte Leetchi ni aux dons à la quête de la messe dominicale. Certains s'éloignent des médias dits "mainstream" et vont chercher leur bonheur ailleurs. Bonheur avec des analyses correspondant à leurs opinions, parce qu'évidemment, les autres racontent n'importe quoi. En fait ça a toujours existé, c'est le propre de la presse d'opinion: on choisit Libération, ou Le Figaro par exemple pour leurs analyses de faits identiques (les faits, pas les analyses). Mais désormais on va plus loin. On cherche non seulement les analyses mais aussi les faits!!! On peut se sentir proche des Républicains, des Démocrates, il n'y a rien de plus normal; on peut même être pro Trump, pourquoi pas? Mais ce qui n'est pas acceptable c'est de justifier les propos honteux du même personnage. Il existe aux USA de nombreux courants de pensée racistes, suprémacistes, néonazes, antisémites, homophobes et j'en passe. Jusqu'à il y a peu ils passaient pour des dingues et des dégénérés, mais depuis que Trump leur a prêté une oreille attentive et sans les condamner ils se sont sentis pousser des ailes, imaginant que leur cause était juste. Et justifiant leur assaut du Capitole. Et aussi le délire des élections truquées, je passe sur QAnon, par charité chrétienne...

Et toutes ces conneries sont relayées par les "médias non mainstream", autrement dit libres. Libres??? Qui sont-ils? La plupart émargent à la fachosphère, on en trouve aussi chez les gauchistes, pas de jaloux. J'en ai regardé de ces chaines Youtube, pages Facebook créées par des guignols sans aucune expérience journalistique ni méthodologie, assis devant deux ordis et relevant tout un flot de paroles et d'images, les assemblant en les décontextualisant sans aucune analyse. Quelle crédit leur accorder? Parce qu'ils ne seraient pas mainstream ou des moutons???
Ces guignols plaisent parce qu'aujourd'hui nous fonctionnons de plus en plus selon le tribalisme, c'est à dire que nous nous informons non plus en recevant une info mais en la partageant. En général on la reçoit et on la partage avec des gens dont n se sent proche politiquement et idéologiquement, quitte à relayer des âneries monumentales, pourvu qu'elles correspondent à nos idées (reçues la plupart du temps...). Après on pourrait aborder le complotisme, conspirationnisme...

Tout ça je l'analyse avec mes élèves en Spé Géopolitique dans le chapitre consacré aux médias. Et ma foi c'est fort éclairant. Et évidemment, avec Trump il y a de quoi faire!

[Dog Red]

Jusqu'à il y a peu ils passaient pour des dingues et des dégénérés, mais depuis que Trump leur a prêté une oreille attentive et sans les condamner ils se sont sentis pousser des ailes, imaginant que leur cause était juste. Et justifiant leur assaut du Capitole. Et aussi le délire des élections truquées, je passe sur QAnon, par charité chrétienne...

Entre populisme et démagogie avec la dose qu'il faut de nationalisme, "dérivée première" du patriotisme américain.

Les "média libres" que tu viens d'évoquer sont, hélas, une vraie plaie moderne. Désormais, la première info "bidon", véhiculée par un abruti, même sous pseudo, fait flores! Accessoirement, ils pourrissent, souvent, sans aucun problème, les lignes, désormais, ouvertes à "l'opinion" des auditeurs et téléspectateur. Dans ce cadre, je vais prendre un exemple "vivant", celui des "pros" et "anti" vaccin contre le Covid-Machin. J'en suis resté pantois, alors même que la France est, probablement et de très loin, la nation européenne la plus et la mieux vaccinée depuis sa naissance et ce, sans aucun problème, à de très rares cas de réaction exceptionnelle! Sauf que, depuis peu, bien souvent, ceux qui hurlaient après cette vaccination, sont, dorénavant, les premiers à râler parce qu'elle ne s'effectue pas assez rapidement!

Cà donne une assez bonne idée de la valeur (réelle) des sondages et de la qualité informative des "réseaux sociaux"! Je ne parle, même, pas du malheureux footeux, qui n'a pas encore débarqué de l'avion, ni touché le moindre ballon, qui se fait consciencieusement dézinguer, par des "trouducs" aimablement planqués derrière un pseudo et, surtout, un VPN, pour les moins abrutis d'entre eux!

[dynamo]

Le grand risque US, à l'avenir, c'est la sécession de certains Etats (dits intelligents) comme la Californie, regroupant les diplômés et une population un peu plus éduquée que la moyenne.
La gouvernance de ces Etats voit arriver la généralisation de l'abêtissement et l'absence d'intérêts communs avec le reste de l'Union.

Le grand risque US, à l'avenir, c'est la sécession de certains Etats (dits intelligents) comme la Californie, regroupant les diplômés et une population un peu plus éduquée que la moyenne.
La gouvernance de ces Etats voit arriver la généralisation de l'abêtissement et l'absence d'intérêts communs avec le reste de l'Union.

Sécession ?
Pour faire sécession il faut des sécessionnistes. En Europe, qui est un club, ça s'appelle un Brexit, dans un état fédéral comme les USA c'est une guerre civile.

[dynamo]

Oui !
vous avez raison.
J'ai utilisé le terme de sécession parce qu'il était en lien avec l'histoire US.
Mais, on peut utiliser califorxit.
Au XXIe siècle, je ne pense pas qu'on aurait un remake du XIXe siécle.
Il y aurait des négociations, un processus, un traité, etc.