Tu viens, toi-même, de donner la réponse...
Je sais que c'est de l'utopie...
La dernière fois où c'était arrivé et, surtout, réussi, c'était en 1066 et le Duc de Normandie, d'origine viking, et ses troupes avaient eu le très gros de de bol de débarquer sur le rivage "briton", alors que le roi saxon, en place, ferraillait, avec ses propres troupes, plus au nord dans les terres! Le temps qu'il rapplique, l'envahisseur normand avait eu le temps de s'organiser et, de toute manière, le territoire "grand-breton" était, alors, une monumentale pétaudière, entre les populations locales - galloises, écossaises - qui passaient leur temps à se soulever pour un oui ou un non - le Saxon étant, lui-même, un envahisseur ! - et les descentes danoises (vikings)), qui ravageaient régulièrement le Pays. ,Sur le sujet, Bernard Cromwell a pondu une série de bouquins, qui, même, s'il s'agit de romans sont très sérieux pour ce qui concerne la réalité du contexte historique.
Sur ce coup-là, la Couronne de France, qui n'était pas, de très loin, ce qu'elle représentera plus tard, l'avait bien joué, au IX
ème siècle; avec les Danois ou "Normands", c'est du kif-kif bourricot; un, en bloquant leur progression - ils avaient remonté la Seine jusque devant Paris! -, deux, en leur refilant "généreusement" un territoire (ouvert sur la mer!) pour qu'ils y calment leur ardeur par trop envahissante, trois, en décernant à leurs chefs-pillards, le statut très officiel de vassal reconnu et très estimé du Roi de France. A dater de ce jour, ils avaient été coincés pour remettre en question, chez nous, l'autorité royale!
Napoléon, du temps où il n'était que le général Buonaparte, vainqueur de la Campagne d'Italie, fin 1797, donc, avant même 1798 et son Expédition en Egypte, mais, déjà, jugé très encombrant, s'était vu proposer, par le Directoire, la direction des opérations en vue d'une invasion de la Grande-Bretagne. Il avait, alors, fait le tour des "plages" du Nord, vérifié les moyens, etc., avant de refuser la proposition. Il y remettra , lui-même, une couche, dès 1801, en tant que Premier Consul, mais on connait la suite.
Il suffit juste de passer en revue les énormes moyens qu'avaient du mettre en place les Anglo-Américains et le temps qu'ils y avaient consacrer, afin d'effectuer, avec succès, le débarquement en Normandie, en 1944, sachant que la péninsule normande, de par sa configuration, offrait des avantages "géographiques" très importants pour réussir ce genre d'opération.
Cela dit, en 14-18, les Dardanelles avaient été choisies pour des raisons similaires, mais çà s'était, néanmoins, terminé en fiasco sanglant.
En 1940-1941, les Allemands avaient, certes, envisagé de débarquer en Grand-Bretagne et tenté de mettre en place les moyens nécessaires, mais si on y regarde de plus près, çà avait été, avant tout, des rodomontades et de grands moulinets de sabre sans effets. Quand la
Luftwaffe avait loupé le coche de la maitrise des airs, au cours du second semestre 1940, c'était (définitivement) "râpè"!