Consultation des documents aux archives

"Et il y a peu de chances de rencontrer de tels documents dans les Archives départementales."
Alors, je dois être très chanceux !

Par ailleurs, les demandes de dérogation, que je connais bien pour en avoir rempli quelques dizaines, ne sont d'aucun secours dans le cas qui nous occupe.

Je ne vois pas bien pourquoi Gretsch cherche à justifier l'inacceptable ...
Les dispositions "Hollande" du 24 décembre 2015, pas encore citées, étaient explicites et permettaient l'ouverture sans dérogation.
Toutes les restrictions nouvelles ne sont, au mieux, que des abus de pouvoir et au pire la conséquence de je ne sais quelle "révélation" gênante pour tel ou tel ...
JD

Je ne vois pas bien pourquoi Gretsch cherche à justifier l'inacceptable ...JD

Je pense que vous ne m'avez pas bien lu : je ne cherche rien à justifier, je ne fais qu'énoncer les règles régissant les archives publiques françaises et faire la part des choses entre le SHD et les archives des collectivités territoriales. Je suis de ce fait tout à fait d'accord pour dire que les mesures dénoncées plus haut relèvent de l'abus de pouvoir ou d'un zèle inapproprié. Sauf dans le cas de documents relatifs au secret de la défense nationale, puisque la loi est claire à ce sujet.

Pour répondre à Seaux, je ne sais pas quelles AD vous fréquentez ni quels documents vous consultez (le champ de compétence du cabinet du préfet est vaste), mais la pastille rouge que vous mentionnez indique - en principe - un document incommunicable en raison de son très mauvais état matériel (rien à voir avec son contenu), de même qu'une pastille jaune signale un document communicable bien qu'en mauvais état, à manipuler avec précautions...

Si j'ai bien compris la teneur de l'article cité plus haut, le SHD a décidé de fermer ses fonds le temps d'effectuer une déclassification systématique des documents classifiés qu'ils contiennent, plutôt qu'au cas par cas comme cela se faisait jusqu'à maintenant. Un tel travail de grande ampleur nécessite effectivement de geler un fonds pour pouvoir le traiter dans les meilleures conditions, et c'est évidemment au détriment des gens qui veulent travailler dessus actuellement. Mais dans le même temps, c'est aussi la promesse que ces fonds seront entièrement disponibles lorsqu'ils seront ré-ouverts. C'est exactement le même procédé que pour une opération de numérisation. sauf que dans ce dernier cas cela n'émeut pas les journalistes.

Pascal

Pour vous répondre, je consulte les dossiers concernant les rafles des Juifs d'août 1942, les constitutions-compositions des GTE, les liasses de dénonciation, controle postal, les pv d'enquètes etc. Tous ces documents concernent la période 40-44

Et j'ai oublié de préciser aux archives départementales de la Corrèze.

Merci ! Je ne vois là aucune raison d'expurger de tels dossiers, ils sont communicables par nature, le délai d'incommunicabilité étant désormais dépassé. Mais on ne peut parler ici de documents classifiés, ils ne peuvent entrer dans cette catégorie qui est très restreinte. En revanche, on peut parler de frilosité de l'administration des archives... Ce qui peut se comprendre en l'occurrence, la Corrèze ayant connu des événements assez lourds au cours de la période envisagée. Se comprendre mais pas justifier, pour répondre à la remarque de Jardin David un peu plus haut...

Pour ma part, je travaille aux Archives départementales de la Haute-Garonne où ce genre de restriction n'a pas cours. Et aucune instruction dans ce sens venant "d'en haut" n'est récemment arrivée, à ma connaissance.

Il arrive que nous retirions des documents de dossiers avant leur communication, mais il s'agit alors de documents dont le délai court encore ou dont l'état est trop mauvais, et c'est toujours pour permettre au lecteur d'accéder au reste du dossier (car la règle traditionnelle était de ne pas communiquer tant qu'un document n'est pas communicable). C'est l'une des avancées de l'ouverture voulue par François Hollande.

Pascal

"En revanche, on peut parler de frilosité de l'administration des archives... Ce qui peut se comprendre en l'occurrence, la Corrèze ayant connu des événements assez lourds au cours de la période envisagée"

Comme à peu près tous les départements français !

bonjour

à ce sujet sur le caractère assez restrictif pour ne pas dire dissuasif de l'accés aux Archives pour le commun des mortels qui normalement devrait pouvoir disposer du Bien Public

comment vous faites pour sortir/obtenir des copies/reproductions des documents qui vous intéressent en Archives Départementales?

Les simples photocopies sont-elles limitées?

on m'invite à venir aux A.D. (aprés presque un an de fermeture au grand public, neuf mois) parce qu'ils ne pouvaient pas m'envoyer de photocopies (cela ne concerne pas la 2e Guerre néanmoins c'est la Série R)

j'ai consulté leur site, je ne sais si c'est partout le même réglement :
vestiaire obligatoire avec dépôt dans un casier vérifié avant et aprés, on prescrit de n'entrer que équipé d'un "crayon papier" et de "feuilles volantes" (et on peut garder le slip ou boxer quand même?)
pas de scanners, pas d'appareils photos, pour les photocopies grand flou...

bref c'est Prison Break il ne manque que la fouille au corps avant et aprés pour ressortir en n'ayant que des notes griffonées au coin d'une feuille...

Aux archives de la Corrèze, on a un vestiaire, un casier où l'on laisse tout ce qui n'est pas utile en salle de lecture. On a le droit aux feuilles volantes, crayons papiers, ordinateur et appareil photo, sans les sacoches. Les photos sont autorisées et les photocopies sont payantes mais pas très chères. L'accueil est agréable.

Dans de nombreux centres il y a l'agacement de voir l'inflation de demandes d'amateurs, et je suis gentil, de généalogie qui monopolisent les employés pour des demandes sans profondeur. Et j'ai vu des anciens qui sont d'une exigence !
Partout il y a des vestiaires obligatoires et c'est normal. Aux AD67 il y a même un chef de salle qui n'accepte pas qu'on pose sa veste sur sa chaise ! En contrepartie le site est remarquablement équipé et le personnel très compétent. J'aime beaucoup y aller consulter des fonds.
JD