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Re: Échanges d'accusations historiques entre Varsovie et Moscou.

Nouveau messagePosté: 11 Mar 2020, 07:53
de Hans Schulmaster
Au temps pour moi, je ne connais pas les détails de ce pacte, si tu le dis, je te crois. Ce que je retiens de mon côté c'est en 35 l'admiration béate de Churchill envers Hitler puis le pacte germano-anglais fait dans notre dos. Les autres pays européens luttaient chacun de leur côté contre la crise économique et pas grand monde a prêté attention à l'élection d'Hitler. Avec le recul du temps c'est facile pour nous de critiquer mais sur le moment, aurions nous fait mieux ?

Re: Échanges d'accusations historiques entre Varsovie et Moscou.

Nouveau messagePosté: 11 Mar 2020, 08:26
de François Delpla
Hans Schulmaster a écrit:Au temps pour moi, je ne connais pas les détails de ce pacte, si tu le dis, je te crois. Ce que je retiens de mon côté c'est en 35 l'admiration béate de Churchill envers Hitler puis le pacte germano-anglais fait dans notre dos. Les autres pays européens luttaient chacun de leur côté contre la crise économique et pas grand monde a prêté attention à l'élection d'Hitler. Avec le recul du temps c'est facile pour nous de critiquer mais sur le moment, aurions nous fait mieux ?


Il existe une boussole pour comprendre et, en partie, pour excuser les très nombreux gouvernements qui n'ont pas fait ce qu'il fallait : la très grande et très déroutante habileté politique et diplomatique de Hitler.

C'est hélas encore une tâche très actuelle que de la mettre en lumière, au cours de chaque crise.

Pour en finir avec les auto-excuses bidon (par exemple l'affirmation, absolument pas documentée, que Pilsudski aurait proposé une guerre préventive et que la France aurait refusé) et les bébés refilés au voisin (la faute aux Soviétiques qui se seraient senti une parenté avec le nazisme, aux capitalistes qui auraient voulu lancer Hitler contre l'URSS, etc. etc.).

Les adversaires potentiels de Hitler pouvaient certes être lâches, aveugles, pacifistes, anticommunistes, égoïstes, fascistes et tout ce qu'on voudra, la réalité fondamentale c'est que Hitler percevait tout cela et en jouait à chaque instant en virtuose... inaperçu.

Quant à Churchill, auquel nous devons de parler américain et non allemand car en mai 40 il s'est trouvé au bon endroit au bon moment, pour faire à Hitler un croc-en jambe dans la dernière ligne droite de la plus grande victoire militaire de l'histoire, il n'avait pas non plus COMPRIS ce que je viens d'écrire, mais il SENTAIT mieux que personne un immense danger.

Il est très injuste de voir seulement de l'admiration dans son unique article sur Hitler, en novembre 35. Il lui attribue certes, et à juste titre, de grandes qualités, mais ne méconnaît ni sa violence, ni le danger qu'elle fait peser sur la paix.

Re: Échanges d'accusations historiques entre Varsovie et Moscou.

Nouveau messagePosté: 11 Mar 2020, 13:26
de Hans Schulmaster
Il ne méconnait pas sa violence certes mais le danger qu'elle fait peser sur la paix je pense qu'i s'en ait rendu compte plus tard. C'est vrai qu'Hitler a su jouer avec le manque de volonté politique de pas mal de gouvernements. Churchill, si je me trompe était Lord de l'Amirauté en 35. Il a certainement eu son mot à dire pour le traité naval.

Re: Échanges d'accusations historiques entre Varsovie et Moscou.

Nouveau messagePosté: 11 Mar 2020, 14:39
de François Delpla
revois sa bio, et lis ses discours.