Au sujet des viols commis en France, le second lien que j'ai proposé, plus haut, avec PDF imprimable, est très bien documenté et, en plus, s'efforce d'établir, également, une analyse comportementale des violeurs et du "contexte". Dans la plupart des cas cités, il y avait eu menace de, au moins, une arme - à noter que les troupes US, stationnées en Grande-Bretagne, avant le D-Day, ne "sortaient" pas armés -.
Ce qu'évoquait Daniel (Dog Red) (Post 7)...
Quelques éléments utiles au débat :
. pour le jeune GI venu d'une nation puritaine, la jeune française aux mœurs "forcément libérées" (Paris est mieux connue pour ses "petites femmes" que pour ses églises) est un miroir aux alouettes véhiculé par une méconnaissance totale des mœurs des uns et des autres ;
. ma grand-mère paternelle était choquée d'entendre des GI's blans s'exclamer "Femmes belges toutes petites putes !!" ...
.. y est, également, abordé.
Il est vrai, aussi, que les cas "cités" n'avaient, strictement, rien à voir avec les éventuelles conséquences d'un pince-fesses "festif" -
mea culpa, mea maxima culpa! . C'étaient, clairement, des actes criminels, en regard de la loi, notamment, dans son cadre militaire, où la violence ne se limitait pas au seul acte sexuel subi sous la contrainte.
Il y a un aspect troublant, si on se cantonne au seul domaine militaire, la dureté exemplaire des peines encourues. Je prends mon exemple... j'ai passé quelques années à user mes fonds de culotte dans la marine, mais, jamais, durant ces années, personne n'avait évoqué, formellement, les risques encourus pour certains délits ; certes, le vol était, fort logiquement, réprimé, mais çà faisait partie des préceptes inculquées, traditionnellement, au sein de la cellule familiale. Quant à l’éventualité du crime de viol, vu la pudeur qui régnait, à l'époque, sur tout ce qui se rapportait au domaine sexuel, rien ne transpirait ; le reste était affaire de bonne moralité "transmise". Tout çà pour dire que personne, au sein de l'Armée, ne m'a, jamais, évoqué les risques encourus dans le cadre de ces agressions sexuelles caractérisées, même si elles me passaient largement au-dessus du pompon!
Partant de là, çà m'étonnerait fort que la très pudibonde US Army ait , clairement, évoqué, à ses troupes, les risques encourus pour de tels actes. Sans écarter, pour autant, l'aspect délictueux du forfait, j'ai bien l'impression, en lisant les comptes-rendus, que les premiers surpris avaient été les condamnés, eux-mêmes...d'où la publicité accordée, volontairement, aux premières exécutions. Dans la quasi-totalité des cas, il s'agissait de GI, dont le niveau scolaire et l'éducation familiale flirtaient, le plus souvent, avec le niveau Zéro - comparativement, le vulgum pecus français, même en zone rurale, était, largement, mieux "instruit" -. Je repense, par exemple, à certains ouvrages de William Faulkner, qui en disent long, sur l'imbécilité abyssale d'une certaine frange de la population de l''Amérique profonde, des années 30, les "afro-américains", comme on dit de nos jours, à quelques très rares exceptions près, étaient au bas de l'échelle de l'instruction.
Loin de moi l'idée de tenter d'excuser ces violeurs, mais, pour faire la guerre, on ne fait pas appel qu'aux seuls diplômés, car on doit, également, avoir recours à la "lie", souvent, en fermant les yeux sur leur précédent passé. Pour faciliter & favoriser la progression alliée, en Italie, les américains n'hésiteront pas, par exemple, à réactiver les connivences entre les mafieux qu'ils avaient mis en tôle et la Mafia sicilienne et du sud de l'Italie. Conclusion sommaire, on ferme les yeux sur les délits commis, précédemment, dans l'espoir d'un attitude militaire et/ou nationale "exemplaire".
On se retrouve, en 1944, avec des gusses accusés, qui ne se défendent pas mieux que des auteurs de "tournantes", de nos jours,...
Z'y va, elle allumait grave et était consentante, etc .
A la limite, ni les uns, en 1944-45, ni les autres, de nos jours, ne semblent comprendre la gravité de leur délit, ni ses conséquences... un échafaud et un nœud coulant, au final, durant la guerre!
Après, il y avait durant la guerre , un facteur sérieux, l'influence du "jaja" et du calva, alors que toute boisson alcoolisée, en dehors de la bière (à faible taux d'alcool), vendue au foyer de la troupe, était strictement interdite! J'en ai connu des descentes de matafs de l'US Navy compliquées! 30 minutes après avoir posé leurs tatanes sur le quai, ils étaient, soit ivres-morts, soit incontrôlables! Et, çà, c'était en temps de paix, 20 ans plus tard, sur la Côte d'Azur, sachant que la jeune femme éduquée "correctement "- à l'exception des prostituées - fuyait, comme la peste, les bars où ils "zonaient"! En général, çà se finissait par une noria de barques ou de canots où on aidait la MP US Navy, à empiler les "cadavres", plus les "rétifs", tous-aussi, bourrés, mais tenant, encore, debout, face aux matraques de l'autorité militaire du bord!
En 1944, même si le crime de viol était patent, les premiers "servis", par la justice militaire américaine, avaient dû être très surpris de la sentence capitale infligée!
Mais...Euh ? En plus, dans, au moins, un cas, on se retrouve avec un lascar, coutumier de la chose, en AFN, et, jusque-là, jamais inquiété!