Post Numéro: 62 de Chef Chaudart 05 Fév 2018, 16:25
Pas facile de traiter une commémo pour laquelle, forcément, la pensée dominante, pour ne pas dire bien-pensante, va imposer sa façon de voir.
La commémoration n'a pas vocation à être un travail historique (il y a des historiens pour ça), mais un travail didactique. Le choix même de commémorer ceci ou cela est partial, par définition.
Après, on peut discuter le choix, les instances quifont ces choix, mais on ne peut porter "à priori" un jugement sur la qualité du choix, chacun étant un cas particulier. La pensée "dominante", c'est inévitable, puisque c'est la Société CONTEMPORAINE qui décide, influencée par son actualité, ses courants de pensée et que sais-je d'autre.
"Bien-pensant" me semble ainsi très péjoratif : que la pensée "dominante" soit sous-tendue par les valeurs universelles de liberté, d'égalité, de fraternité me semble plutôt une bonne chose.
Après, on peut discuter chaque cas, c'est précisément ce que l'on fait ici pour ce qui concerne Maurras, discuter les excès de Pierre, Paul ou Jacques dans tel canard ou tel média, mais ça n'oblige pas à jeter le bébé avec l'eau du bain. Ne plus commémorer, ça signifie oublier ceux qui sont morts pour la France, ceux qui ont souffert, etc... Commémorer tout et n'importe quoi, c'est placer sur un même plan des personnages, des idées, des évènements aux conséquences bien différentes.
Il y a donc inhérent aux commémorations une totale subjectivité avec laquelle on doit composer. Qui décide de commémorer quoi et pourquoi. J'ai donné mon avis et mes raisons sur Maurras. On peut ne pas être d'accord avec moi, mais je ne prend pas la "bien pensance" comme une critique: oui, je pense qu'une société démocratique et égalitaire n'a pas à faire de publicité pour ceux qui la combattent. Ca ne signifie pas les censurer, juste les laisser là où ils sont.
...never give in, never give in, never, never, never, never-in nothing, great or small, large or petty - never give in except to convictions of honour and good sense. Never yield to force; never yield to the apparently overwhelming might of the enemy.