Corolla-X a écrit:Dites ce n'est pas ce même Macron qui a insulté l'Histoire de la France en avançant que la colonisation était "un crime contre l'humanité" ....
jmh a écrit:Admettons, ét je dis bien admettons, que ce que vous affirmez soit la verite.
le régime de Vichy fait parti de l'histoire de France mais n'est pas la France...
Cela reposerait sur une violation constitutionnelle, souvent et justement mise en évidence.
Mais si on part de ce principe, alors retirons le coup d'état de Napoléon en 1851, ainsi que tous les autres qui ont jalonné l'histoire de France, qui ne seraient donc plus la France.
Ét pour ma part, je retirerai aussi le règne de Philippe le Bel, il n'a pas fait de coup d'état, sauf peut être au niveau de la papauté, mais il a bien organise la première rafle, celle des templiers, en 1307...
Tri martolod a écrit:Corolla-X a écrit:Dites ce n'est pas ce même Macron qui a insulté l'Histoire de la France en avançant que la colonisation était "un crime contre l'humanité" ....
Cette affirmation toute personnelle fait fi de l'histoire de la colonisation qui ne fût pas un long fleuve tranquille mais une rivière de sang!!
Pour mémoire: https://www.ldh-toulon.net/la-Belgique- ... Congo.html
A combien de victimes situez-vous la limite entre les bienfaits et le crime??
JARDIN DAVID a écrit:J'en appelle au coup de torchon et au recentrage sur le sujet !
L Degrelle c'est la Belgique pour Corona X ?
JD
Loïc Charpentier a écrit:Bonjour,
Je ne pense pas être le seul, sur ce forum, à avoir eu des parents directs ayant vécu la période de l'Occupation 1940-1944 et du régime de Vichy.
Au fil de ce qu'ils avaient bien voulu m'en raconter , conforté par quelques lectures, la situation semble avoir été très compliquée.
Pour commencer, jusqu'en novembre 1942, il y a eu deux "France", la zone occupée et la libre, de part d'autre de la Loire. Ensuite, selon la situation géographique de la région, la "pression" militaire de l'Occupant variait. Oublions l'Alsace-Moselle redevenues allemandes, mais le Nord-Pas-de-Calais et la Bretagne , compte tenu, pour l'une, de sa proximité avec la Grande-Bretagne, l'autre, un peu pour les mêmes raison, mais, surtout, pour son importance stratégique navale, avaient été, particulièrement, "fliquées".
En gros, jusqu'en 1941, il n'a pas existé sur le territoire occupé, d'actions sérieuses d'un quelconque réseau français de résistance français - vous me corrigerez, si je viends d'écrire une énormité - Cà ne veut pas pas dire, pour autant, qu'il n'en existait pas, juste qu'elle n'était pas encore passée, sérieusement, à l'action.
En juin 1940, à l'acceptation de l'Armistice (contraint et forcé), solution la moins désastreuse, compte-tenu de la situation, la France est, totalement, stupéfiée; A ce moment-là, sa force vive, 1 800 000 hommes, s'était retrouvée parquée dans les parcs de prisonniers, où elle croupira jusqu'à la fin du printemps 1945, pour les plus chanceux. Donc, on se retrouve avec un peuple, privé de ses "mâles" et composé de femmes, de gamins, de vieux et de réformés, pour inaptitude physique. Au passage, Mers-El-Kébir traumatisera une bonne partie de la population côtière, qui ne saura plus, provisoirement, à quel saint se vouer. Les grandes villes ont été, bien entendu, "quadrillées" par l'Occupant, mais, au sein de la population, on s'en fout un peu, l'urgence est de se "démardaver" pour se nourrir, restrictions obligent, et trouver du boulot. Là, on commence à loucher vers le cousin de la campagne - la France est, alors, majoritairement, rurale - qui , en principe, doit, peinardement, élever son bétail, cultiver ses champs et se faire des omelettes de douze œufs , pendant qu'on crève la dalle dans les villes! Sauf que ce n'est pas vrai, cousin Marcel, dans trou perdu, même si son assiette est un peu mieux garnie, grâce à son boulot de paysan, est, lui-aussi, assujetti aux réquisitions. En plus, cet "enfoiré", selon la sincérité de son attachement familiale et la fréquence des demandes, finit par monnayer ses fournitures!
C'est le genre de situation qui écrase, naturellement, toute intention de se rebiffer. Globalement, les entrées financières sont chiches ou entièrement bouffées, en ville, par le prix du marché noir. Pour exercer son métier, il faut montrer patte blanche. Après avoir fait la queue pour une malheureuse baguette de mauvaise qualité, s'empresser de rentrer, à pieds ou à vélo, avant le couvre-feu, vérifier si les cartons, sur les fenêtres ne laissent pas passer la lumière, et, pour conclure, bouffer du rutabaga, qu'il faut faire cuire des heures pour qu'il soit mangeable - ce qui implique des consommations de gaz, de charbon ou d'électricité! -. A ce petit jeu-là, on élimine très vite toute velléité de réaction populaire. A quelques exceptions près, qu'on aurait vite fait de qualifier de "fortes têtes", en temps paix, tout le monde fait profil bas en espérant que çà va s'améliorer avec le temps.
Oui, mais il y a les communiqués de la "France Libre" sur Radio Londres! Déjà, il fallait posséder un poste de radio digne de ce nom et une arrivée de courant - à la campagne, ils en étaient, encore, à la lampe à pétrole! -. La réception était, le plus souvent, merdique, brouillée et, très sincèrement, les rares émissions en français n'allaient pas accélérer la cuisson des rutabagas ou coller une rustine sur la chambre à air du vélo!
L'arrivée "providentielle" du Sauveur de Verdun, le "bon peuple" n'en avait , strictement, rien à secouer. On lui aurait collé le Négus ou l'Empereur du Mexique, à la place, c'était du kif-kif bourricot! C'est du pur pipeau politicard et tout le monde sait que, de toute façon, le gouvernement est à la botte de l'Occupant. Alors, il peut pondre publier toutes les lois qu'il veut, sauf si elles pénalisent le quotidien, déjà, très compliqué, tout le monde ou presque s'en bat les flancs. Depuis lors, on a reproché au peuple français d'être resté passif, c'est facile à dire, depuis son fauteuil, avec Bobonne ou la cuisinière en train de mijoter un frichti sympa, beaucoup moins, devant ses trois rondelles de saucisson "maigre" et sa portion de rutabaga (oui, je sais, j'insiste! )... alors, même, que notre sacro-saint pinard, réquisitionné par l'Occupant, se faisait rare!
La situation évoluera au prorata du moindre aise de l'occupant dans ses bottes, largement aidée dans sa répression, après 1942, par la mise en place de la Milice. Les maquis se feront plus nombreux, tout en restant, opérationnellement, relativement discrêts jusqu'au Débarquement. Le pouvoir en place empilera, sur la fin de sa vie, les lois répressives. Mais, grosso merdo, la masse du peuple français, donc, la "France", n'a rien à voir la-dedans.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres, je ne ne me permettrais pas de juger de mes "Anciens".
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