Wouarf, c'est un modèle de "poche"!
Apparemment, elle a une copine à l'extrême gauche du cliché...

Les consignes de sécurité des opérations de déminage en zone urbaine sont extrêmement draconiennes. Elles sont établies sur la base d'une possible explosion, lors du désamorçage de la fusée, sachant que, vieille de 70 ans ou beaucoup plus (projectiles de 14-18 ayant fait long feu), les démineurs sont , toujours, confrontés à un mécanisme plus ou moins capricieux. Donc, on oublie de transporter la bestiole, avant son désamorçage, et on prie le Bon Dieu que le mécanisme n'ait pas été détérioré - j'ai un camarade qui travaille, comme instructeur-démineur, au service de déminage de la Protection Civile... il connait bien le problème!

-. En ce qui concerne la zone d'évacuation, elle est calculée à partir des effets connus (ou estimés) de l'engin, de son rayon d'action - une bombinette de 1800 kilos, bourrée jusqu'à la gueule d'explosifs, n'a rien à voir avec un "malheureux" obus de 15 cm -, auxquels viennent se rajouter des consignes de sécurité civiles... On peut indemniser, sans difficultés majeures, en cas d'explosion intempestive, les dégâts subis par les habitations riveraines, mais il y a, également, le risque d'un cœur fragile, qui ne résiste pas au simple effet de la détonation... et, là, si on ne prend pas les précautions nécessaires, de nos jours, çà peut coûter un max. Donc, on limite les risques humains à l'équipe intervenante - de mémoire, il y a deux ans, en France, plusieurs démineurs ont laissé leur peau, dans une explosion intempestive -, aux éventuels dégâts matériels de proximité, et on évacue une large zone de sécurité - une malheureuse tuile qui tombe, suite à l'explosion, sur un curieux insuffisamment éloigné... et c'est le procès en indemnisation assuré! -.
Le jour férié offre l'avantage que la population n'est quasiment pas au travail ; l'évacuation est, numériquement, plus importante mais son efficacité est d'autant meilleure et les répercussions de l'opération de "déminage" sur l'activité professionnelle du quartier moindre; la population concernée est, pour l'essentiel, à son domicile et, pour ceux qui en seraient absents, les barrages de sécurité leur interdisent tout accès à la zone "sensible".