Bonjour,
Il me semble qu'il ne faut pas amalgamer les problèmes et y chercher une solution "universelle". Cet axe ne pourra mener qu'à un compromis ne répondant pas au mieux aux deux problèmes. En fait ce sujet pose deux questions distinctes :
1/ Que peut on faire pour répondre de la façon la plus efficace possible aux risques actuels?
2/ Comment palier les problèmes liés à l' "éducation" au sens large du terme de notre jeunesse?
Je ne pense pas que ces deux questions puissent trouver une réponse commune et unique.
A la première, je persiste à penser que la solution la plus adaptée consiste à disposer d'une armée de réserve bien formée et autonome en terme d'encadrement et de déploiement, capable d'assumer des missions de police ou de défense du territoire et de ses points sensibles. Les actions extrêmes étant toujours prise en charge par des unités spécialisées comme le RAID, la BRI, le GIGN, ou quelques autres, que je salue respectueusement au passage.
Je pense également que laisser se promener des appelés en armes dans nos rues engendrera plus de problèmes que de solutions. L'insuffisance notoire de leur formation pourrait même avoir comme conséquence de mal réagir, avec des dommages collatéraux inévitables, ou de se faire voler leurs armes, et j'en passe.
La maîtrise d'une arme passe par un long apprentissage non seulement dans son maniement, mais surtout dans l'acquisition d'automatismes et de sang froid face à des événements pouvant être particulièrement marquants psychologiquement, à l'image de ceux que nous venons de vivre.
Même les pros peuvent être fortement impactés, comme en témoigne le nombre croissant de syndromes post traumatiques au sein des troupes déployées en Opex ces dernières années. J'en profite d'ailleurs pour exprimer tout haut mon indignation face au manque de moyens donnés à nos troupes déployées, mais cela est un autre débat, quoi que...
En ce qui concerne le second point, tout aussi important, il me semble qu'une amélioration ne peut que passer par des phases de prévention et de répression. Pour la première, il faut tendre à responsabiliser les parents, premiers concernés par l'éducation, et le plus simple pourrait se manifester par la perte des sacro-saintes allocs en cas de récidives de leurs enfants. Bien évidemment, ce genre de sanction ne pourrait s'appliquer qu'au cas par cas, mais je trouve quand même curieux que des parents, de nos jours, laissent par exemple leur progéniture mineure dans la rue à minuit alors que les conséquences de ce genre de laxisme sont clairement connues de tous.
Il faut aussi appliquer des règles plus strictes dans les cursus scolaires, l'école étant en France obligatoire jusqu'à 16 ans. Or, force est de constater que l'éducation nationale se lave les mains des problèmes, même les plus graves, comme nous avons pu le constater dernièrement en France à de multiples reprises avec des pédophile notoires au sein des enseignants, simplement mutés lorsque les problèmes commencent à apparaître. Dans ce cas, du reste, il n'y a jamais de responsables poursuivis ne serait-ce que pour non assistance à enfants en danger. Le laxisme vient donc aussi de l'Etat, car il ne poursuit pas les responsables.
D'autre part, comment ne pas s'insurger contre le fait qu'il existe des délinquants multi-récidivistes n'ayant jamais fait une journée de prison après avoir été condamnés plus de 20 fois. Ce type de problème ne peut qu'engendrer la perte ou l'absence des valeurs basiques de respect des lois de la république au sein de la jeunesse française, et par conséquence une sorte un terrain propice à l'endoctrinement, qu'il soit sectaire ou extrémiste.
En gros, je pense qu'il existe des solutions, mais c'est trop souvent le courage politique qui manque.
A titre anecdotique, j'ai discuté il y a quelques temps avec un soldat d'active faisant partie d'une unité plutôt "péchue" et il me disait que le problème des banlieues, à son sens, pouvait se régler en quelques semaines. Il proposait d'implanter une trentaine de ses "collègues" dans chaque cité à problème et surtout de leur laisser faire leur travail...
Solution extrême, certes, mais à bien y réfléchir, en voyez-vous d'autres?