J'ai visionné un film qui m'a projeté à l'époque de mon enfance, je m'y suis plongé dedans tout habillé.
Rendez-vous de juillet tourné en 1949.
D'excellents artistes en herbe et ils sont nombreux, peuplent ce film, du premier rôle au simple figurant.
Daniel Ruelens Gélin – Brigitte Auber – Maurice Ronet - Nicole Courcel (qui n'avait que 16 ans) Louis Seigner – (qui deviendra, à la fin de sa vie d'artiste, Commandeur dans l'Ordre national des Arts et Lettres.) Jacques Fabri, simple figurant dans ce film, qui sera un grand comédien et réalisateur et bien d'autres acteurs. La renaissance du cinéma français.
En regardant le film, j'oublie le synopsis, je porte mon attention sur les images afin d'observer ce qu'elles nous révèlent en arrière plan, les us de ce temps, l'environnement. Le Jazz dans des caves de Saint Germain des Près, une miniature des night club actuels (pince fesse en Français), la presse et le bruit, la folle envie de se divertir librement après des années de confinement dues à l'occupation. Le climat est très révélateur, on devine en filigrane les restrictions alimentaires encore présentes. La viande qu'on échange (enveloppée dans du papier journal, tout comme l'étaient les fish end chips à Londres) en paiement d'un plein d'essence pour une Schwimmwagen démilitarisée. Ce Véhicule, chargé de comédiens, qui nous fait une démonstration sur les eaux de la Seine et dans les rues de Paris, aux rares véhicules. Le ton du langage et le langage lui même ont aussi bien évolué.
Intéressant de voir l'envol d'un JU52 et ses prises de vues intérieures, appartenant à une Sté privée de transports aériens, qui emmènera notre équipe vers des contrées africaines. La pauvreté de notre flotte aérienne, tante JU !!!
Pour moi, ce film se présente comme un document.