Modification des doctrines mondiales

Loïc... la Suisse fait partie de l'espace Schengen, mais pas de l'UE. Si elle fait partie de l'espace Schengen, c'est parce qu'elle fait partie de l'AELE (Association qui ne compte plus que quelques états-membres).

En Suisse, une participation à l'UE est un serpent de mer politique qui revient régulièrement, mais qui a jusqu'à présent toujours été refusée par la population, en mains de qui la décision finale sur une éventuelle adhésion repose. Et ce qui s'est passé en 2020 avec l'UE au début de la syndémie de Covid (blocage des fournitures médicales aux frontières par l'UE qui a retardé la disponibilité de celles-ci en Suisse, ce qui a évidemment entraîné des morts...) n'a pas rendu l'UE plus sympathique aux yeux des citoyens suisses, bien au contraire ! Et de cela, les Suisses risquent de se souvenir très longtemps !

pour le complément d'info.

L'armée ukrainienne plie dans le Donbass.

Saignée à blanc, la question va finir par se poser sur sa capacité à se redéployer en cas de nouvelle offensive sur un large front...

En effet. On voit mal comment elle va pouvoir tenir de nouvelles lignes de défense plus à l'ouest tant il est manifeste qu'elle jette toutes ses forces, y compris des bataillons territoriaux, dans la bataille du Donbass. Les pertes visiblement sont effroyables (l'équivalent d'un bataillon par jour), les redditions massives, l'aide occidentale dont on a très vite atteint les possibilités loin de pouvoir équilibrer le rapport de force et l'on assiste à des mutineries dans certaines unités.
La stratégie du Festung a permis de gagner du temps mais au prix du sacrifice des meilleures unités et en prenant en otage les populations civiles russophones.
L'armée ukrainienne a tenu le choc un certain temps, mais il est évident qu'une victoire militaire était hors de portée. Porochenko a craché le morceau dans une itw récemment. Son pays n'a jamais eu l'intention d'appliquer les accords de Minsk, qu'il avait signés, uniquement de gagner du temps pour muscler son armée avec une aide discrète mais conséquente des Américains, Britanniques, Canadiens.
On a une pensée émue pour les "chercheurs" Philippe Gros et Vincent Tourret qui le 15 mars (le 15 mars !) jugeait "plausible" que l'armée russe ne parvienne pas à une victoire militaire en Ukraine, dissertant sur l'atteinte du "point culminant" (moment où les capacités de l'attaquant sont érodées au point qu'elles ne suffisent plus à dominer celles du défenseur) de l'offensive russe. La chose serait comique si les pitreries de ces jean-foutre n'étaient pas payées par l'argent des Français.
Une pensée émue également pour tous ces experts, ces spécialistes, ces consultants, pour cette armée de colonels et généraux en retraite qui ont envahi les plateaux des chaînes d'infos pour s'y ridiculiser (ce qui n'est pas grave) et se faire les relais de la propagande la plus grossière (ce qui l'est plus), mais dont aucun n'aura probablement la décence de reconnaître qu'il s'est trompé. Et je ne parle même pas de se faire oublier. Opinion qui ne concerne pas le général Olivier Kempf qui, depuis que je le suis et en dépit d'opinions pro-ukrainiennes non dissimulées, livre des analyses globalement objectives de la situation militaire.
On note toutefois chez certains journalistes, notamment du service public, un changement de ton. Les bombardements des Ukrainiens contre Donetsk, qui constituent d'évidents crimes de guerre, car ne visant à aucun moment des objectifs militaires, commencent à être évoqués. De même que les sentiments prorusses des habitants du Donbass encore sous le joug ukrainien et qui attendent l'arrivée des troupes russes comme une libération.

[frontovik 14]

On dirait que la force poutinienne vous réjouit... Moi elle me fait peur.

[frontovik 14]

A signaler un Dossier de la revue RAIDS consacré au conflit en Ukraine. Acheté ce matin, reste à le lire. A première vue la Russie et son armée ne s'en sortent pas à leur avantage. Un article aussi sur la désinformation, nouvelle composante de la guerre, qui s'est développée de façon exponentielle.

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un Dossier de la revue RAIDS consacré au conflit en Ukraine. [...]
la Russie et son armée ne s'en sortent pas à leur avantage.
Un article aussi sur la désinformation, nouvelle composante de la guerre

Un lien entre ces deux articles ?
JD

[frontovik 14]

Pas encore tout lu, JD!!!
Quoique, à lire certains commentaires dithyrambiques ici et là sur les opérations russes, il en existe peut-être un.

[Dog Red]

Une analyse la plus objective possible de la situation tend à anticiper aujourd'hui une défaite ukrainienne dans le Donbass, voire plus loin le long de la façade maritime, voire... en fonction de ce qu'il restera de cette armée dans les semaines et mois à venir face à un potentiel militaire russe qu'il est bien difficile d'estimer.

A lire les titres de ce numéro spécial "Guerre en Ukraine", il devrait sans doute analyser bien plus la première phase des opérations (l'invasion) que la "bataille du Donbass" sur laquelle se sont concentrées les forces russes après leurs retraits stratégiques des zones de Kyiv et Kharkiv. Vus les délais d'édition, le mag relate probablement des faits dépassés par l'actualité des semaines écoulées.

Quant à la désinformation elle apparaît à tous les étages des médias russes comme occidentaux.
Seul varie le "dosage".

Si l'Ukraine commence à fatiguer, personne en revanche ne me fera avaler que la Russie fonctionne "à capacité illimitée" - comme on dit en gestion de production. Si c'était le cas les Russes seraient déjà à Kiev.

J'ai tendance à penser que l'Ukraine finira par céder le Donbass, dans les accords de paix, ce qui ne me fera pas pleurer longtemps. (L'idée inverse, mise en avant par l'Ukraine, qu'elle souhaite récupérer la Crimée, me semble un rappel diplomatique de pure forme, qui n'aura aucun effet sur les négociations.)

Je résume :
Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis ...
JD