Post Numéro: 12 de frontovik 14 20 Juin 2021, 22:01
Les réactions sont plutôt sévères.
D'abord il ne s'agit pas d'un documentaire, mais d'un oeuvre de création et d'une certaine manière de fiction, même si elle s'inspire de faits réels. Pour réaliser un film, quel qu'il soit on a besoin d'acteurs, mais aussi de figurants. A partir du moment où on veut représenter une foule, il faut des comédiens non professionnels, moins chers et en général contents de faire partie de l'aventure filmique. On peut aussi les dupliquer grâce aux effets spéciaux, je pense que Ch Dolan l'avait fait pour son film "Dunkerque". Pas certain que ça plaise vraiment ici. Plusieurs films ont évoqué la déportation, des Juifs, des résistants... et des camps ont été reconstitués, comme ce sera le cas aussi pour Oradour. Les seules images qui devraient y être tournées le seront pour évoquer la mémoire aujourd'hui. Après, on peut critiquer le choix de la fiction. Lanzmann affirmait d'ailleurs que seul le documentaire et le témoignage pouvaient rendre compte de ce que fut la Shoah, à l'exclusion de toute autre forme.
C'est vrai, la méthode est maladroite, ne serait ce que le choix des 643 figurants, chiffre qui se veut symbolique, mais plutôt de mauvais goût. Les exigences demandées aux candidats aussi.
Quand au réalisateur, il met en avant une sorte de banalité du mal dans sa pièce Hate radio. Ce parti pris de mettre en scène des types apparemment comme tout le monde, et capables de proférer et d'encourager des horreurs est glaçant.
Un extrait de HATE RADIO pour se faire son opinion.
https://www.theatre-contemporain.net/vi ... -d-Avignon"Je ne vous apporte pas la liberté, je l'ai trouvée ici, parmi vous". Skënderbeg.