L'occupation de l'Allemagne par la France est t'elle justifiée?

[Dog Red]

Quelques réflexions qui posent le contexte et aident à comprendre les tenants et aboutissants.

Genèse d'une véritable défense européenne aussi, qui avait fait défaut dans l'entre-deux-guerres. Avec l'OTAN, la Belgique (les Pays-Bas aussi ?) héritera d'un secteur en Allemagne. Plutôt comme allié que comme occupant mais je me souviens qu'au début des années '90 plusieurs Allemands, parmi les plus vieux sans doute, nous considéraient comme des occupants.

Bonjour Daniel,

je me souviens qu'au début des années '90 plusieurs Allemands, parmi les plus vieux sans doute, nous considéraient comme des occupants.

J'étais stationné en Allemagne en 1986-1987 à Kaiserslautern et nous avions toujours à cette époque le statut de "troupes d'occupation". Ce statut était d'ailleurs à mi-chemin entre l'armée du temps de paix et celle du temps de guerre puisqu'il y existait un tribunal militaire et c'était, me semble t-il, le dernier du genre.

Tous les postes de garde étaient dotés de munitions de guerre, et, en tant que sous-off, quand j'étais chef de poste ou du groupe d'intervention, on me confiait un PA chargé et j'étais responsable des munitions de FAMAS à disposition des hommes placés sous mes ordres.

Pour la petite histoire, les Français étaient en effet peu appréciés des Allemands car nous étions bien loin d'avoir l'impact économique de l'US Army sur la région. Il n'y avait pour ainsi dire aucune relation entre les Français et les Allemands. Autre anecdote, des affiches nous montraient les grades de l'armée tchèque (la plus proche de nous) sous l'entête "Quel est le grade de mon prisonnier" (sic) et l'on estimait à l'époque qu'en cas d'attaque du pacte de Varsovie, nous ne disposions que de quelques heures avant la confrontation.

[Dog Red]

Tous les postes de garde étaient dotés de munitions de guerre, et, en tant que sous-off, quand j'étais chef de poste ou du groupe d'intervention, on me confiait un PA chargé et j'étais responsable des munitions de FAMAS à disposition des hommes placés sous mes ordres.

Pareil chez les Belges, mais à la caserne le chargeur à portée de main dans la poche... quand même.
Temps libre, hors de question de parader dans Cologne en uniforme, tenue civile de rigueur.
Nous étions briefés sur la manière de se comporter avec les Allemands. En résumé : pas de vagues.