iffig a écrit:On ne risque pas de confondre le drapeau bigouden avec celui des Monégasques ou des Indonésiens !
flag bigoud.jpg
Alors, sans remettre aucunement en cause ta bonne foi et la qualité de tes infos, là, on part dans le "
grand n'importe quoi"!
Comme je suis du genre éclectique dans mes recherches historiques de profane - je n'ai que çà à foutre, depuis ma retraite
- , je me suis intéressé, entres autres, dans le cadre de la
Guerre de Cent Ans, à l'influence politique et militaire de la Bretagne profonde. Il existe un certain nombre d'écrits sur le sujet qui "roupillent" sur le site de la BNF-Gallica, mais en se cantonnant, de préférence, aux seuls vieux "écrits" et en évitant, le plus possible, les écrits du XiXème siècle, eux, trop marqués, dans les deux sens, politiquement!
... c'est à désespérer d'y trouver la moindre description d'une quelconque bannière bretonne! Déjà, parce qu'il n'en existait pas! Les troupes "bretonnes" arboraient, au mieux, les "armes" de leur plus généreux "donateurs", qui avait permis de constituer l'unité!
C'est là, qu'on en revient à la "bannière générale", ornée sur un fond blanc, d'une croix noire. A l'époque, ladite croix chrétienne constituait la référence sur les armoiries seigneuriales, souvent en rappel, un, d'un aïeul, qui était parti en croisade, deux, la culture chrétienne générale. Sauf que, au XXème siècle, en France, à l'heure des lois, qui avaient instauré la laïcité "nationale, ladite croix avait, alors, posé problème !
Historiquement, un des (très) "gros" problèmes de la Bretagne, vis-à -vis de l'autorité centrale républicaine, avait été sa culture religieuse profonde, parce que, vu le caractère "paumé" de la péninsule bretonne et ses difficultés d'accès, le "cureton" local était peinard pour enfumer, à sa guise, ses paroissiens! Dans ce contexte, la République n'avait pas eu tort de s'opposer à "l'obscurantisme " religieux... sauf que ses mesures avaient, elles, plus ou moins, perduré, bien au-delà de la période révolutionnaire - même si Bonaparte avait été contraint de faire des exemples, pour calmer les ardeurs! -. Elles s'étaient prolongés, durant une très grande partie du XIXème siècle. Bécassine, sans devoir y rajouter une couche, ni, pour autant, faire pleurer dans les chaumières, symbolise bien le quotidien du bas-peuple rural breton, une fois, sorti des emplois proposés par les ports militaires de Brest & Lorient. Cà n'a rien a voir - sauf la langue bretonne!- avec un traitement particulier ou ininique, mais, en Basse-Bretagne, avec 10 vaches - quand on était aisé! - et un lopin de terre, naturellement, peu rentable, il n'y avait aucune chance de s'en sortir! On oublie, aussi, un peu vite, "l'inscrit maritime" qui devait, à la Nation, depuis Colbert (!), plusieurs années de sa vie, au service de l'Etat, en compensation d'un salaire de misère!