Alfred a écrit:Oui mais votre définition d'"Algérien" ne correspond pas à la définition officielle adoptée par le FLN au congrès de la Soummam: un algérien doit être d'origine musulmane...c'est ce qui causa l'exil des "pieds rouges",après la prise de pouvoir par Boumediène c'était la politique ":la valise ou le cercueil"
Je te le concède, sans aucun problème, mais çà n'est ou n'était que du pur pipeau "FLN" et ses autres avatars, dont, en tant que français, je n'ai strictement rien à secouer. Ce n'était qu'un artifice politique pour tenter de masquer 130 ans de présence française, dont, même, si certains aspects n'avaient pas, toujours, été reluisants, avaient été bénéfiques à l'Algérie! L'Algérie indépendante, d'après 1962, rapidement, flinguée par le socialisme africain en babouches importé de Moscou, était celle que nous avions laissée, en faisant nos valises, et n'avait plus grand chose à voir avec l'aimable (c'est un euphémisme!) pétaudière de 1830, qui nous avait amenée à devoir y intervenir - même, si, derrière cette intervention militaire, il y avait, à l'évidence, une volonté coloniale, parfaitement en accord avec les intentions politiques de l'époque , en Afrique ( britanniques, espagnoles, portugaises et, ultérieurement, belges et allemandes) -.
Sur le seul plan militaire, en 1961, le FLN, sur le territoire algérien, était à la ramasse, mais, politiquement, sur le plan mondial, le "Grand Charles" avait (vite) pigé, dès 1958 - avec les USA et l'URSS qui faisaient pression à l'ONU -, que le temps des "colonies" était, désormais, révolu. Au passage, Bourguiba, cornaqué , alors, par certains de ses conseillers gouvernementaux, affidés du FLN algérien, grenouillant en Tunisie, avait cru que c'était le bon moment pour contester la présence française - alors, même, que notre retrait était, déjà, fixé! - pour se prendre une tôle avec l'affaire de Bizerte! Quand tu en causais 15 ou 20 ans après, avec la bourgeoisie tunisienne, un poil réfléchie, elle n'avait, toujours pas compris ce qui avait pu inciter leur leader, unanimement, respecté, à se fourvoyer dans ce genre d'opération, vouée à l'échec! Sauf que "l'exemple" tunisien, dans un contexte spécifique de décolonisation apaisée - il s'agissait, pour la Tunisie, d'un protectorat ! -. le foutait mal , par absence de tout évènement militaire "glorieux", comparé à ce que ne cessait de rabâcher les émissaires du FNL, revendiquant une totale maitrise (tu parles!) du territoire algérien!
Nous avions mis une "petite fessée", aux Tunisiens, mais sans conséquence trop sérieuse, puis (hélas!) bâclé et ratifié, vite fait, les Accords d'Evian, car la priorité essentielle n'était plus d'être sur le théatre mondiale, la "dernière" nation "colonialiste" - alors que, dès 1958, De Gaulle avait laissé choix à nos "colonies" françaises d'Afrique, entre l’indépendance dans la sécession et l’appartenance à la Communauté française, seule, la Guinée, déjà, profondément, rongée par les thèses politiques"indépendantistes" communistes, ayant cru bon de nous faire un doigt d'honneur... avec, à la clef, plus de 30 ans de sous-développement! -.
On ne peut pas, vraiment, dissocier "l'indépendance" algérienne de 1962 de la redoutable puissance de propagande, dont disposait, alors, l'URSS, plus l'action directe de ses conseillers militaires (mêmes très discrets et peu chauds pour être capturés par l'armée française!) . Comme par hasard, la "nouvelle armée algérienne, dès l'indépendance, avait, officiellement, calqué son organisation sur la soviétique!
Dans ce coup-là, comme, hélas, bien souvent, avant qu'ils ne se retrouvent embarqués, eux-mêmes, quelques années plus tard, dans la Guerre du Viet-Nam, les Ricains s'étaient faits "royalement" enfumés par les Soviétiques, sans compter leur vieille espérance, datant de la fin du XIXème siècle, de pouvoir reprendre, à leur compte, le flambeau militaire & surtout commercial dans les ex-contrées coloniales, "abandonnées" ( de force ou presque) par les vieilles puissances "coloniales". Sauf que, là, la toute puissante "Amérique", s'était très sérieusement plantée, à dater de la Guerre du Viet-Nam, et qu'il lui avait fallu, en gros, 30 ans -
Sadam Hussein!
- pour parvenir à se refaire une santé! Quand les Ricains en font des caisses sur leur expédition militaire à la Grenade, en 1983, c'est à mourir de rire! Sauf qu'il s'agit de la première fois, où ils n'avaient pas pris une tôle tactique ou stratégique militaire depuis 1945!