Post Numéro: 24 de Gretsch 17 Fév 2020, 15:23
Cet article rejoint ce que je disais plus haut : il ne s'agit pas d'une interdiction pure et simple mais d'un blocage temporaire afin de permettre la déclassification nécessaire à la communication des documents.
Pour répondre à Loïc, les règles d'accès aux AD sont propres à chaque service en application des lois de décentralisation (chaque exécutif est souverain) et en fonction des conditions matérielles (la salle de lecture d'un bâtiment neuf est plus facile à surveiller que celle d'un établissement ancien, par exemple, parce que conçue et équipée en fonction de cette exigence). Mais les règles ci-dessus évoquées sont quasiment appliquées partout. Hélas, les visiteurs de centres d'archives ne sont pas tous honnêtes et des mesures de sécurité sont indispensables si l'on veut préserver les documents et permettre leur accès à tous (le terme "bien public" a été très justement évoqué plus haut).
Quant à la fouille au corps, elle existe ou presque : selon ce que m'a dit un chercheur qui en a fait l'expérience, au Vatican les lecteurs doivent se déshabiller et revêtir une combinaison pour pouvoir accéder à la salle de lecture (je ne pense pas que cette personne m'ait raconté de blagues, mais je n'en ai toutefois pas la preuve). Les règles de sécurité françaises sont assez souples tout de même...
Pour les photocopies, des restrictions peuvent être émises, pour des raisons conservatoires (on ne photocopie pas les registres dont les reliures ne résisteraient pas aux manipulations, par exemple, ni les documents très fragiles) ou pratiques (manque de personnel voire de matériel). Le nombre de copies autorisées est souvent limité pour ces raisons, ou pour respecter le droit d'auteur s'il s'agit d'ouvrages). Les lecteurs font bien souvent preuve d'imagination pour contourner ces embuches...
Mais l'emploi de l'APN a largement fait diminuer les demandes de photocopies.
Pour terminer, sachez que c'est en grande partie grâce à la fréquentation des généalogistes que les services d'archives publics obtiennent et conservent leurs crédits budgétaires, le petit nombre de chercheurs ne suffirait pas à justifier les dépenses de fonctionnement et encore moins les investissements. Ils sont un mal nécessaire...
Pascal