Dog Red a écrit:Attention à la course à la stigmatisation : de l'autorité, de l'état, de l'éducation nationale, de l'enseignement, de l'enseignant, de l'étudiant, du jeune….
L'histoire est une matière qui n'a jamais intéressé que ceux qui s'y intéressent
Généralement elle laisse les autres indifférents et en fait ch.…. une partie.
Autre paramètre essentiel à prendre en compte, en Histoire, la qualité pédagogique de l'enseignant et sa capacité à intéresser son auditoire.
En dépit d'un intérêt personnel pour la matière, j'avais, au lycée, pédalé aimablement dans le peloton des élèves "moyens", jusque, en Première et Terminale, où j'avais bénéficié d'un (vieux) prof très intéressant, qui, notamment, par le biais de nombreuses anecdotes et éléments historiques savait "embarquer" son auditoire (même les jeunes filles, dans des classes mixtes!), dans son récit! ... Il faut dire, aussi, que les profs d'histoire capables de narrer la mise en service, le fonctionnement du premier fusil français à verrou, le "glorieux" Chassepot, et ses avantages par rapport au fusil Dreyse prussien, ne courent pas dans les couloirs de lycée !
C'est, surement, à lui que je dois ma passion, toujours inassouvie, pour les caractéristiques techniques et l'histoire des armes, sauf qu'il s'agit d'un domaine très peu goûté, historiquement, par les universitaires français ( à la différence des anglo-saxons), depuis Froissart, au XIVème siècle
. Durant les siècles suivants et, même, jusqu'à nos jours, ce domaine de l'aspect technique militaire, considéré comme mineur, avait été concédé à d'anciens militaires à la retraite ou en mal d'affectation !
Or, pour tenter d'intéresser un adolescent "boutonneux" à l'Histoire, c'est souvent, par ce genre de biais technique (même simplifié), qu'on peut y parvenir, sauf que les profs sont généralement, incapables de faire la différence entre une canne à pêche et un fusil d'assaut, et que, plus le temps passe, plus l'instruction scolaire de l'Histoire s'efforce de gommer tout ce qui pourrait évoquer les raisons techniques des carnages enregistrés depuis 200 ans, de peur de risquer de "traumatiser" leur auditoire, qui, une fois, rentré à la maison, se déchaine sur " Call of Duty" ou autre logiciel de jeu!
Durant la décennie 2000, l'une de mes jeunes nièces, alors en Terminale, m'avait demandé de l'aide pour tenter de rédiger une malheureuse "dissertation" sur le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. J'avais, donc, eu en main toutes les sources scolaires dont elle pouvait, alors, disposer... hormis quelques "superbes" tableaux sur les grandes économies nationales, la montée du nazisme (mal expliquée!) et ses propres recherches ouebiennes - l'ADSL "moyen" débit étant, alors, déjà, disponible en zone urbaine!
- la "Pôvre" n'avait pas la queue d'un élément qui lui aurait, éventuellement, permis de faire le moindre rapprochement, entre l'armistice de 1918, les conséquences directes du Traité de Versailles, etc. En fait, comme elle me l'avait expliqué, il s'agissait, avant tout, de tracer une analyse résumée de la situation "politico-économique"
, avec, en nécessaire arrière-plan, bien évidemment, la volonté nazi de l'éradication des juifs! ... Et, là, j'avoue, je n'ai pas su faire, car, dès que je lui proposais une "piste", qu'elle ignorait (!), elle me répondait systématiquement avec un air désespéré... "
laisse tomber, je vais être hors sujet"!!