Alfred a écrit:A titre perso: (bac 57 ) ça n'était pas au programme mais tout le monde savait : de plus ou moins loin nous avions tous subi le souffle de la guerre....certains avaient perdu des parents proches.........Peut être à cause de cela,il existait très souvent entre élèves une sorte de fraternité qui a disparu par la suite.........Nous ne nous volions pas entre élèves d'une même classe par exemple........
En 1964, de même! En plus, en farfouillant - j'avais 13 ans , dans le meilleur des cas! - dans les greniers de l'ancienne Kommandantur strasbourgeoise où ma famille demeurait depuis peu, j'étais tombé sur une copie d'un des rapports de l'ambassadeur français à Berlin, établi, au plus tard en 1938, où il détaillait - même, en langage diplomatique! - le sort des prisonniers des camps de "concentration" du régime nazi, pénalement jugés pour délit, juifs, homosexuels, etc. , avec la mention sur leur tenue de leur "catégorie".
Cà m'avait fait froid dans le dos, car il existait, déjà, alors, que quelques documents sérieux publiés sur l'extermination" industrielle", perpétrée, ultérieurement, par les Nazis - on ne parlait de la "
Shoah", terme juif un gros poil restrictif, par rapport aux minorités qui en avaient été, aussi, victimes! - . Certes, à l'époque, on n'évoquait QUE "trois millions " de victimes, mais c'était, déjà, un chiffre énorme (en valeur) et désespérant (en termes d'humanité) ... Au passage, si quelqu'un pouvait m'éclairer si la méthode de calcul qui avait permis, en 40 ans, de passer de 3 millions, ce qui est, déjà, énorme (!), à 5, voire 6 millions victimes, alors que, à Nuremberg, le tribunal allié avait pris le temps pour passer en revue tous les documents, où ces imbéciles tenaient une comptabilité "rigoureuse" de leurs exactions, çà m’intéresserait!