Sinon, comme beaucoup des plus anciens, ici, je me suis cogné, dans ma jeunesse militaire, les chambrées de 30 ou plus, avec les lits superposés sur deux ou trois étages ! Et ce, pendant près de 4 ans, avant de pouvoir bénéficier de ma chambre "personnelle", mais avec sanitaires communs (Ouaouas et douches!).
Pour bien "situer" la situation, à 17 ans, j'étais brutalement passé de mon confort de fils unique, avec domesticité qui se chargeait de mon lit et ma chambre, à la collectivité militaire "exacerbée!" ! En une dizaine de jours, pour les plus "réfractaires", c'était réglé, car l'habitude fait loi. Certes, çà y sent le fennec, au branle-bas et, même avant (!), les joueurs de cartes invétérés et noctambules (surtout le WE) perturbent, parfois, la tranquillité de la chambrée - surtout quand on est de service ou de garde à minuit ou 4 heures du matin - , mais, à vingt balais, les ronfleurs sont, encore, heureusement, rares. La collectivité n'a pas, non plus, que des désavantages, car elle génère, aussi, des amitiés et forge "l'esprit de corps". Au passage, elle permet, au sein de l'armée, de repérer, rapidement, les incompatibles au système !
Je n'irai pas jusqu'à dire que cette "initiative" des chambrées de 4 (avec leurs sanitaires propres) est la conséquence directe de notre civilisation "confortable" et "égoïste" (téléphone portable, casque d'écoute, etc.) actuelle, mais je n'en suis pas loin! Ce n'est pas avec ce genre d'initiative qu'on risque de favoriser "l'esprit de corps"! On oublie le cas particulier des élèves-officiers et officiers, mais les sous-officiers, eux, au départ, se sont, tous, cognés ces chambrées collectives. Même sans aborder le recrutement, désormais, professionnel de notre armée, ce n'est pas avec ce genre de confort "individuel" qu'on risque d'initier, à minima, les gentils touristes - pour un mois! - du SNU , à l'esprit de corps, d'autant que ce programme "faux-cul" est un salmigondis indescriptible de rôles "Prévention Civile", vaguement ONG et très "accessoirement" militaires. La niaiserie "miterrandienne" qui prétendait transformer l'armée en une troupe "d'infirmiers" reste sous-jacente, même si nos troupes guerroient (pour de vrai!) dans des zones très improbables comme la région subsaharienne ou , encore, récemment, en Afghanistan. Ça m'étonnerait que nos pinpins, au charbon, au Mali, aient droit à des chambrées de 4... ou, alors, c'est juste une question de taille des tentes!
