Loïc Charpentier a écrit:1-De mémoire, dans les années 60, avait été mis en service les premiers freins "électriques", qui, exploitant le freinage généré par l'effet des "courants de Foucault", étaient sensés limiter l'emploi des freins traditionnels; cela dit, il y avait à la clé un "nouveau" souci de dissipation de chaleur, car le système en générait un max - je ne suis pas certain que ce système soit encore installé de nos jours, sur les autocars et poids lourds-.
2-Là, je cause de routes de montagnes européennes civilisées, mais, au milieu des années 50, alors qu'on demeurait à Bagdad, mes parents avaient entrepris de se faire plaisir en ralliant Téhéran (réputée, alors, pour la qualité de son hostellerie et sa restauration), par la route - qui goudronnée, s’arrêtait 20 bornes à l'est de la capitale irakienne! -, soit, à la louche, près de 1000 bornes et une chaine de montagnes à franchir. Nous avions, alors, une Buick Century modèle 55, dotée de la clim, et d'un 8 cylindres qui flirtouillait avec les 200 CV, quasiment flambant neuve... un gouffre à carburant, mais, en Irak et Iran, le gallon d'essence coûtait peanuts! Résultat: Le châssis de la Buick avait rendu l'âme, à l'aller, cassé sur les pistes de montagne et le voyage vers Téhéran s'était achevé, en plusieurs étapes,
3-grâce aux autobus folkloriques locaux, tous, dérivés des bus scolaires américains, certes, richement décorés, mais où le confort et la cohabitation étaient très compliqués, entre la surcharge permanente en passagers et bagages divers et variés, l'absence de toute ventilation correcte dans le bus et la présence incontournable, dans les couloirs et entre les sièges, des jeunes biquettes et agneaux en liberté - leurs parents adultes étant, eux, stockés dans la galerie de toit, les pattes attachées! Il y avait, alors, de tout, sur la route, même si le véhicule américain, conduite à gauche, était majoritaire, car de toute manière, vu l'amarrage de la charge, on ne voyait que dalle!... Je me souviendrai toujours de la tronche de ma mère, à l'odorat particulièrement sensible, en dépit de +/- 30 ans de vécu dans les colonies africaines! ... Une jeune biquette est sympa, très affectueuse, mais, selon la T° ambiante, elle remugle sévère, alors quand il y a une dizaine de bestioles qui divaguent dans un bus, on en a pour une bonne semaine, en dépit des douches et bains, à parvenir à se débarrasser de l'odeur!
La "deudeuche" s'était , certes, construite une image de véhicule tout-chemin pas cher; sauf que leurs "heureux" possesseurs, décidés à les acheminer en Irak, par voie maritime, jusqu'à Beyrouth etc., avaient payé de véritables fortunes, alors que, une fois, arrivé sur place, une Chevrolet, un Buick dernier modèle coutait beaucoup moins cher!
1- En fait ce système placé sur l'arbre moteur est encore en usage, je l'ai observé sur un car qui fait un petit trajet, 17 km, de chez moi à Aix en Provence. Idem pour les bus de villes à Marseille il y a encore quelques années.
On est loin ici des péripéties familiales, j'en ai presque honte.
2-Sinon surprenant là aussi tes souvenirs familiaux rejoignent ceux de ma famille, mon père qui était parti de Beyrouth avec mon oncle par alliance vers Bagdad et Téhéran avaient eu un gros problème de casse, sans doute ici dû à une soudure, mais bon même terrain même punition, le croissant fertile n'est pas aussi plat que l'on croit.
3-Ma mère prenait de Beyrouth et vers tout l'orient, même époque, le car, Adana, Alep, Bagdad, Damas... même souvenir, avec bagages sur le toit, animaux, chaleurs et en plus des voleurs bédouins qui sautaient sur les toits des cars et il ne fallait surtout pas s'arrêter .