coyote a écrit:Ils expliquent aussi qu'il existait des altitudes relativement 'calmes' en raison de l'importance et de la puissance de la Flak . Oui mais comment les équipages pouvaient deviner où se trouvait le secteur calme sur une différence d'altitude de quelques milliers de pieds (1 pied = 0,30 m). Trop compliqué je pense tout ca.
Dans la réalité, les formations suivaient le cap prévu et en changeaient comme prévu aussi.
Gérer la Flak, l'altitude, maintenir le cap avec la chasse de jour aux fesses et celle de nuit idem c'est plus que stressant il me semble.
Ce film est bien fait , trop peut être par rapport à la réalité et a dû être conçu pour garder le moral .
D'autant que, comme je l'évoquais plus haut, les limites de plafonds des différentes pièces de Flak étaient devenues de moins en moins évidentes et avaient, même, eu l'effet inverse, en densifiant, par exemple, le volume de feu dans la tranche d'altitude moyenne; la prise d'altitude nuisait "nécessairement" à la précision du largage, selon le type de bombardement effectué et la cible visée.
La fonction "
garder le moral" de ce film est indiscutable.
D'autant que, si mes souvenirs de lecture ne sont pas trop usés, le premier semestre 1944 avait été particulièrement compliqué et sanglant pour le bombardement allié. Cà avait changé à dater de juillet 1944, en constituant de monumentales escadres de bombardiers, qui se succédaient sur la "cible", à un rythme intensif. En bas, à cette cadence, la Flak, aussi bien ses bonhommes que ses armes, était, alors, sur les genoux, de par la fatigue, l'usure des pièces et les réappros en munitions. Si les vagues se succédaient avec des "équipages frais " - tout est relatif! Car la veille radar allemande les chopait sur ses écrans, alors qu'ils étaient, encore, au-dessus, de la GB et que la Flak était, elle, aussi, disposée en profondeur, sur les différentes voies d'accès possibles -, tandis que dans les batteries antiaériennes, entre deux relèves, le personnel, lui, était le même.
C'était, aussi, assez simple de pouvoir définir, généralement, les parcours possibles des bombardiers adverses, en connaissant leur autonomie maximale aller-retour, leur emport en carburant, leur altitude et vitesse de croisière. Si on augmentait l'autonomie ou essayait de le faire, c'était, nécessairement, au détriment de l'emport en bombes et en munitions, parce qu'il existait une charge maximale, que ne pouvaient pas dépasser les appareils au décollage - il y a plus d'un équipage, à bord de bombardiers chargés comme des bourricots, qui avait du avoir des sueurs froides au décollage! -. Comme l'indiquait, justement, Philippe (77), la moindre ressource bouffe du carburant et, si en plus, on se prenait le moindre pélot dans un réservoir, c'était de l'autonomie en moins!