alain adam a écrit:Dog Red a écrit:dynamo a écrit:Mais c'est intéressant d'avoir deux techniciens comme Brehon et Kfranc01 qui arrivent à vulgariser et mettre à la portée de chacun des explications techniques qui s'appliquent aux blindés et autre matos de la SGM.
Absolument !
Une question plus terre-à-terre : pourquoi compliquer le système de propulsion d'un engin de combat en associant moteur thermique d'une part et moteur électrique d'autre part ? Quel est le but recherché ? Le rendement ? Une moindre consommation de carburant ?
En fait le but d'une alimentation électrique est la souplesse d'utilisation par rapport au thermique : tu joue avec la puissance générée électriquement , et avec un certain doigté tu peux manipuler ton char comme tu veux avec deux doigts , alors qu'avec du thermique tout dépends des vitesses enclenchées , d'une forte habileté a jouer avec l’accélérateur etc . Si le char est extra lourd cela donne une aisance de pilotage : un peu comme si tu compares les voitures avec direction assistée d'aujourd'hui avec celles qui n'en ont pas. Sur un char avec ce type de transmission , tu n'as pas a te soucier des vitesses, c'est le couple moteur induit par les électriques qui va gérer : quand tu es a fond tu as le meilleur rendement possible, quel que soit le terrain, alors qu'avec un thermique tu devrais changer de vitesse pour obtenir la puissance moteur adequate.
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Alain
Mouais, oui en théorie, mais boaf, souplesse toute relative ! Je cite un extrait d'un mp que notre ami Loïc m'a fait parvenir:
La conception du FCM 2 C date de 1918, détail qu'il convient de ne pas oublier, à une l'époque, où on se faisait gravement chier pour gérer les courants continus moyennes tension. Il suffire de lire certains documents, où les opérateurs signalaient qu'il leur fallait bloquer avec le genou (!), tel contacteur de puissance ou prier leur mère quand ils actionnaient un sectionneur, qui, même ouvert, "refusait" de faire son boulot !
Et je ne vous parles même pas de la procédure de mise en route !
En fait, le choix d'une transmission hybride, est surtout lié à un problème technique difficilement soluble à l'époque: il n'existe pas de système de réducteur fiable pour transmettre le couple aux barbotins d'un mastodonte aussi lourd. Les réducteurs sont des monstres, volumineux, lourds, fragile et les trains épicycloïdaux n'existent pas encore. Idem pour les boites de vitesse. Et de même pour les coupleurs, bête noire de tout les chars.
La transmission hybride permet:
- de supprimer les arbres de transmission; donc un gain important dans les planchers du chars.
- d'avoir des moteurs électriques compacts, fiable et puissant, peu lourd, sur les barbotins.
- de supprimer la boite de vitesse, les réducteurs, les accouplements, les coupleurs.
Le réglage de la puissance, comme le dit Alain, est facile à faire: il suffit de jouer sur un rhéostat (ce qui implique un changement de la puissance, donc un changement de la consommation de carburant...
), ce qui permet un réglage continu de cette puissance par opposition à une boite de vitesse ou l'adaptation de couple ce fait par palier en changeant un rapport (une vitesse en langage profane).
Le hic, c'est la présence d'une génératrice assez volumineuse et lourde. Le ratio poids sur puissance est défavorable à l'époque a l'hybride. De plus, la génératrice nécessite beaucoup de cuivre; chers; alors qu'un simple moteur thermique n'en nécessite pas.
De plus, le courant continu est particulièrement dangereux, et il est difficile d'ouvrir un interrupteur; il peut rester soit collé, soit une fois ouvert, il arque et le courant passe quand même...