Dog Red a écrit:Merci Alain mais si je comprends bien "les 4 plateformes de chaque batterie se faisait en tranchées, abris de bombardement en sapes à 7m de profondeur, non encore tous réunis entre eux." veut dire que les encuvements avaient une profondeur de 7m ??
Non , que des sapes de protection des artilleurs avaient été creusées sur 7m de profondeur. Cela s'utilise lorsqu'il y a une alerte bombardement, pour protéger les hommes.
Les encuvements doivent être à -2 mètres environ dans ce cas , peut être rehaussés sur ses bords par quelques sacs de terre, avec une sortie sur un coté (protégée), pour tracter le canon en cas de mouvement de l'unité.
Mais il semble que les interventions aériennes étaient si rapides que les artilleurs n'avaient probablement pas le temps de quitter les encuvements pour rejoindre les protections, au mieux ils devaient avoir le temps de se glisser dans les tranchées touchant l'encuvement et reliant les pièces de la batterie.
Dans le cas d'une opération d'artillerie, et l'ami Loïc nous la rappelé, les obus sont moins dangereux car contenant moins d'explosifs, mais les tirs sont plus réguliers et nombreux, et la oui , ça peut immobiliser une unité d'artillerie pendant un certain temps lorsque le personnel se protège dans les sapes et autres bunkers temporaires. Au niveau du moral il y a aussi de gros soucis a prévoir avec des gens confinés sous terre entendant les obus tomber sans interruption, alors que dans le cas des bombes aériennes larguées par Stuka , il n'y a en pas 36 qui tombent en même temps sur un même endroit ( et la photo montre clairement que les encuvements étaient bien espacés) tout simplement car les avions risquaient de se percuter en bombardement en piqué ( cf le bouquin d'un pilote de Stuka ... Rudel il me semble ? -trou de mémoire- ou il parle clairement de cette problématique ayant faillit plusieurs fois "toucher" un autre avion en plein piqué en prenant la même cible qu'un de ses collègues ) sur un même encuvement.
Mais je le souligne a nouveau, l'artillerie Allemande n'est pas vraiment intervenue dans les premiers jours des combats car tout simplement les lignes n’étaient pas stabilisées et les pièces essayaient péniblement de suivre la progression. Du coup, une force aérienne comme remplaçante de l'artillerie, ça a ses avantages(flexibilité, portée..) mais aussi ses inconvénients et l'un d'eux c'est le facteur chance : tu tapes dans l'encuvement tu détruis un canon et tu blesses/tue quelques artilleurs ( et il y a 12 encuvements pour chaque groupe d'artillerie minimum , 24 ou 36 pour un régiment , donc autant de coup au but nécessaires pour réduire le potentiel ), tu tapes a coté tu n'as pas de réels résultats sauf toucher du matériel secondaire ou des structures(ils parlent de routes dans ce cas la ) . Un vrai déluge d'artillerie aurait labouré la zone et immobilisé ( au moins un temps) les tirs d'artillerie de cette unité d'ALCA. Maintenant, peut être qu'ils ont eut du bol, peut être que les pilotes de stuka n’étaient pas en pleine forme, peut être que des bombes n'ont pas explosé, mais le témoignage n'indique que très peu de pertes sur cette journée fatidique du 13 mai et j'ai tendance a croire que c’était le cas sur toutes les attaques de harcèlement par des Stukas , visant des pièces en encuvement.
Alain