A propos des cuves de
Zwilling-12,8 cm Flak 40, les derniers modèles de
G-Türme prévoyaient, dans chaque "toit", une double échancrure, afin que les tubes viennent s'y loger, au repos, à l'élévation "Zéro"! Ce n'est pas avec ce genre d'aménagement qu'on risquait de favoriser les tirs à incidence négative!
La Flak légére (2 cm & 3,7 cm), installée, elle, au niveau inférieur disposait, peut-être, d'un champ de tir à incidence négative, pour engager, si nécessaire, les appareils d'attaque au sol qui essayaient de les fumer en faisant du radada, au-dessus des toits environnants, sachant que, hormis la
G-Turm, installée dans la cour de la
Stilfskaserne de Vienne, toutes autres avaient été érigées sur des "monticules", dans des parcs ou des zones, où tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un arbre ou une habitation avait été soigneusement rasé dans un rayon de 150/200 m!
Après, on peut, aussi, se poser la question sur l'efficacité réelle de ces Flak-Türme... Sur Vienne, par exemple, 3 tours, armées, chacune, de 4 affuts double de 12,8 cm, soit 24 pièces... Bof, çà ne semble faire bézef ? Sauf que, un, les formations de bombardiers lourds (et à longue distance) alliées faisaient, quasiment, toujours, leur apparition dans le même secteur, dans le sens Ouest-Est, que le moindre changement de cap ordonné à une escadrille de 50 bombardiers, collés "aile dans aile" - j'exagère volontairement l'image - , devient un exercice à très hauts risques ; deux, que leur plus haute altitude de vol, à l'époque, n'excédait guère 8000 m - seuls, les B-29 pouvaient grimper à 9550 m, mais ils n'ont jamais été engagés sur le Front européen - et, là, je parle, uniquement, du plafond de "croisière", les bombardements, dits à haute altitude, ne devant, probablement, pas excéder 4000/4500 m - au-delà, la dispersion devait être telle que l'effet souhaité se diluait -, mais il y a, sur ce forum, suffisamment, de pointures ariennes pour me corriger, si j'écris des niaiseries!
-. ... Mais revenons à nos pièces de 12,8 cm Flak! Leur plafond pratique était de 10 6575 m (théorique, 14800 m, à incidence maximale + 85°) Leur cadence de tir était de l 'ordre de 12 coups/minute, avec un temps de rechargement, par tube, de 2,8 secondes. Dans l'hypothèse de "salves" des 24 pièces en même temps, on se retrouvait avec un rideau qui devait avoisiner les 250 pélots à la minute ; l'obus de 12,8 cm, ce n'était pas, non plus, de la petite bière! Sans parler du malchanceux bombardier qui se le prenait en pleine tronche, s'il explosait à la bonne altitude, ses éclats arrosaient très large - la diminution de la pression atmosphérique en fonction de l'altitude aidant -, en dézinguant un moteur, une aile, une carlingue, etc. Quand les équipages voyaient leurs "avants" environnés des explosions des obus de la Flak, çà ne devait pas en mener large dans les cockpits - c'était, aussi, l'un des buts de la Flak, dissuader l'adversaire -. Là, dessus, si vous rajouter le volume de feu de la Flak légère, dont les projectiles, même s'ils manquaient de précision, au-delà de 3000 ou 4500 m, selon le modèle, pouvaient encore faire bobo, on était très loin de l'idée de la "promenade de santé". En plus, il ne faut pas oublier toutes les batteries de Flak, installées au sol, en périphérie!