Tomcat a écrit:Alors que les Allemands délaissaient leurs MP40 pour des PPSh-41 de prise, les Soviétiques faisaient le contraire.
Cà sent fortement les "excès" habituels de Wiki.
Les troupes allemandes de première ligne n'hésitaient, effectivement, pas à s'approprier les PPsh-41 qui leur tombaient sous la main - il y en avait eu un gros paquet -, mais le règlement était très strict et les heureux propriétaires étaient priés de très rapidement les confier à l'armurerie régimentaire, pour qu'elles soient redistribuées.
Il y a, aussi, un truc qu'il ne faut pas oublier... dans le stress du combat, un Landser armé d'une PPsh-41 , avec son typique chargeur "camembert", ressemblait furieusement à un Frontovik et pouvait se prendre, vite fait, une balle ou une rafale d'un copain un peu trop nerveux ! Dans le même esprit, un frein de bouche sur le canon d'un char "identifiait" un Panzer, pour un G.I., d'où l'extrême prudence affichée par l'US Army, pour en doter ses pièces de 76 mm!
La cartouche de 7,63 x 25 mm Mauser était utilisée avec le pistolet semi-automatique Mauser C96 (Vain Dieu, quelle belle arme!
), mais ce dernier avait été, largement, supplanté, dès la Première Guerre Mondiale, par le Lüger P08, au calibre de 9 mm - On trouvait le C96, notamment, dans l'artillerie allemande, avec son étui en bois, conçue en crosse, qui permettait de convertir l'arme en carabine, mais il avait été adapté au calibre réglementaire de 9 mm (kif-kif le P08). Entre 1918 et 1939, l'essentiel de la production du C96 "raccourci" avait été livré à des armées étrangères, dont 500 000 exemplaires, rien qu'à la Chine!, mais la seule production d'armes de poing de la firme Mauser avait mis "la clé sous la porte", avant le déclenchement de la WW2.
La munition "courte" russe de 7,62 mm, qui alimentait les PPsh-41 et les pistolets Tokarev TT33, était, effectivement, dérivée de la 7,63 mm Mauser. En théorie, la faible différence de diamètre était sensée autoriser l'emploi de la munition allemande, mais on n'était pas, pour autant, à l'abri de se fumer la main ou pire. En avril 1940, sur un stock en service et en dépôt, de 528 800 armes de poing, il y avait, en tout et pour tout, 10 750 Lüger P08 et 10 000 Mauser "Carbine" M 98, en 9 mm!.
A la limite, relancer une production (limitée) de munitions courtes de 7,63 mm, recalibrées en 7,62 mm, ne posait pas de problèmes sérieux, mais le stock de MP 38/40 était, en juillet 1942 -on était, probablement, à l'est, en haut de la "crête" de la récupération d'armes sur l'ennemi - . de 261 682 pièces, avec une cadence de production moyenne de 11 000/13 000 exemplaires (chiffres quasiment inchangés en juillet 1943 & 1944). Sachant que la distribution des pistolets-mitrailleurs était limitée aux officiers, sous officiers de l'Infanterie, et aux lots de bord des blindés, le parc en service et les armes en stock dans les dépôts couvraient largement les besoins.