Forum Le Monde en Guerre

Ci-dessous un article très très intéressant sur les blindages additionnels des M4 dans le Pacifique:

http://www.tanks-encyclopedia.com/ww2-u ... n-the-pto/


On notera qu'il y a quelques différences par rapport aux blindages improvisés additionnels utilisés en Europe:

Le blindage improvisé utilisé en Europe était une tentative d’augmenter la défense du M4 contre les attaques à distance des puissants canons allemands de 8,8 cm et de 7,5 cm, ainsi que contre les attaques rapprochées des Panzerfaust et des Panzerschreck.

Dans le théâtre d’opérations du Pacifique, le blindage improvisé était utilisé presque comme une «armure antipersonnel».
Utilisé pour se protéger non seulement contre les attaques d'infanterie rapprochées impliquant l'utilisation d'explosifs à main (différent types de mines), mais également pour empêcher l'infanterie de monter à bord du véhicule et d'ouvrir les écoutilles pour y lancer des grenades.
Ultérieurement une protection contre le canon de 47mm, qui utilisé à courte portée par les japonais était capable de percer le M4, fut rajoutée.

Si certains blindages improvisés sont proches de ceux vus en Europe, il y a certaines spécificités comme l'utilisation de plaquage de bois sur les flancs contre les mines magnétiques ainsi que que de sacs de sable sur le dessus du char et pas uniquement sur les faces.
De même les trains de roulements étaient protégés aussi contre l'emploi d'explosifs.

Salut Olivier.

Ma préférence va au modèle "hérisson" particulièrement visible sur le superbe modèle ci-dessous



J'imagine que ces pointes étaient soudées.
Si quelqu'un a des détails quant à la mise en œuvre, je suis particulièrement intéressé.

Dog Red a écrit:Salut Olivier.

Ma préférence va au modèle "hérisson" particulièrement visible sur le superbe modèle ci-dessous



J'imagine que ces pointes étaient soudées.
Si quelqu'un a des détails quant à la mise en œuvre, je suis particulièrement intéressé.

Salut Daniel,

Très bonne illustration d'un blindage additionnel typique du théâtre d'opération Pacifique, plaquages de bois sur les flancs et trains de roulements anti-mines et hérisson anti-personnel.

Des équipes japonaises de trois à neuf hommes ont attaqués des chars individuels.
Chaque homme de l'équipe a rempli un rôle:
Un homme a lancé des grenades fumigènes pour rendre aveugle un char ciblé.
L’homme suivant a lancé des grenades à fragmentation pour forcer l’équipage du char à fermer les écoutilles.
Un autre homme a placé une mine sur la piste du char pour l’immobiliser.
Un dernier homme a placé une mine ou une charge explosive directement sur le char pour tenter de le détruire.

L'une des méthodes les plus extrêmes pour arrêter les équipes anti-chars japonaises était un développement effectué par la 393e compagnie de maintenance lourde (tank) à Oahu, à Hawaii, en 1945, avant la campagne d'Okinawa.
C’était un dispositif simple, constitué d’une collection de mines antipersonnel M2A1 placées autour de la tourelle. Surnommé le «Backscratcher», cet appareil était utilisé pour anéantir littéralement les assaillants du char hôte et de tous les chars amis situés à proximité.
Il était tiré électriquement depuis l'intérieur du véhicule. Un certain nombre de ces dispositifs ont été utilisés à Okinawa avec des résultats mitigés. Il n'était utilisé que si les chars opéraient sans l'appui d'une infanterie amie, pour des raisons évidentes.

Il y avait aussi ces saletés de "Suicide mines" ou "Lunge mines" (mines d'estoc utilisées à la façon d'un coup d'escrime du même nom).


Pas évident de s'en prémunir en l'absence d'une efficace couverture d'infanterie.

Et une drôle de variante qui semble "s'accrocher" au canon du char



Mais rien trouvé de très probant sur le net quant à leur utilisation (Philippines pour la première, voire les derniers mois de la guerre sans plus de précision ; rien pour la seconde).