alain adam a écrit:Loïc ,
j'ai du mal a comprendre pourquoi les allemands se sont évertués a essayer des armes modernes sur un blindé conçu en 1921 ( ce qui peut indiquer une qualité d'acier inférieure a ce que l'on trouve en1940/41 ) , dont le blindage frontal ne dépasse pas 40mm , alors qu'ils savaient pertinemment que le B1bis avait 60mm de blindage frontal , et que des infos avaient déjà filtré dans les plus hautes spheres allemandes sur les blindés lourds Russes .
As tu des infos plus précises a ce sujet , est ce que les Allemands tablaient sur une composition d'acier Française proche de celle des Russes ( taux de carbone etc ) ? Ou penses tu simplement qu'ils ont pris les premieres épaves sous la main pour tester les nouveaux matériels ?
JD est la personne la plus éclairée que je connaisse sur le sujet du FCM2C .
Quoi qu'il en soit , voici ce qu'en dit la fin du JMO du 51e BCC , sur le devenir des chars :
Je vais voir si j'ai le rapport n° 1428/CL .
Amicalement ,
Alain
Je récapépète les tofes de FCM 2 C "capturés", dont je dispose...
Le N°92, à Piennes (Meurthe & Moselle)
Les 6 FCM 2C de Meuse (Haute-Marne)
N°90
N°91
N°93
N°97 (autre vue)
N°98
N°99
Par contre, le N°95 ( Mainville - Meurthe & Moselle) brille par son absence.
En ce qui concerne les essais de tir, menés sur le N° 97 (et probablement sur le N°91)
Il était plus facile d'expédier, début juillet 1940, une équipe d'essais sur place, que d'acheminer les FCM 2C en Allemagne, sachant que les allemands en profiteront, probablement, pour faire le tri, en vue de l'expédition vers Kummersdorf (la caisse du N°97, par exemple, avec ses impacts soigneusement repérés, avait du faire partie des FCM 2 C "voyageurs"). Il n'est pas impossible, non plus, que ces essais étaient, essentiellement, destinés à vérifier, en conditions "réelles", les performances des munitions à noyau (de carbure de tungstène) - le s.Pz.B 41 (fusil lourd antichar) n'utilisait que ce type de projectile -, que la Heer s’apprêtait à mettre en service. Leurs performances avaient été, largement, testés & analysées à Kummersdorf, dans des conditions idéales ( ex : plaques de blindage prépositionnées), mais il devait manquer quelques vérifications "terrain". Il suffisait de deux camions bâchés à plateau, pour acheminer une pièce de chaque modèle (avec leurs munitions) sur place. Apparemment, l'équipe d'essais fera étape à Chaumont, la veille, puis, après les tirs "test", se dirigera sur Paris.
Au 1er juillet 1940, le 5 cm Pak 38 était, déjà, en production et, de mémoire, avait testé sur du matériel abandonné dans le secteur de Dunkerque, en juin. Donc, probablement, à Meuse, une série de tirs pour contrôle. La distribution aux unités était programmée à partir de septembre ( prévision de stock au 1er septembre : une centaine de pièces)
Le 2,8 cm s.Pz.B. 41, par contre, était, encore, en fin de période de mise au point, début juillet 1940 ; les 80 premières pièces (production juillet & août 1940) seront disponibles à la distribution en septembre.
Son projectile Pzgr. 41 était sensé percer 69 mm de blindage incliné (60°/horizontal) à 100 m et 52 mm, à 500 m ; sur un FCM 2C, dont le blindage le plus épais flirtait avec les 40 mm, on l'aura testé, par exemple, à 600-700-800 m, l'acquisition de la distance exacte, au combat, n'étant pas un exercice aisé (kif-kif-bourricot. pour le Pak 38, dont la munition à noyau (Pzgr. 40), si elle perçait 72 mm de blindage incliné à 500 m, perdait très vite son efficacité, au-delà... 38 mm à 1000 m!)
Les ordres originaux prévoyaient l'expédition, en Allemagne, de deux véhicules par modèle de blindés ennemis capturés; en ce qui concerne les FCM 2C, rien ne vient contredire la version de FD - 4 véhicules acheminés vers l'Allemagne -, d'autant que, dans la plupart des cas (sauf pour le N° 92), ils étaient, tous, à poste sur leur châssis de transport... il suffisait d'une (ou plusieurs) loco (s) et le tour était joué. Par contre, à ma connaissance, il n'existe, de nos jours, que le(s) très rare(s) cliché(s) du n°99, en Allemagne.